TRANSPORT /LBV : Quand les taximen imposent leur volonté !

11 septembre 20170
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Il faut miser ou proposer, c’est selon. Se déplacer à Libreville, capitale gabonaise, est souvent un casse-tête. Il faut avoir les moyens de son déplacement. Le transport vaut son coût. Entre l’insolence de certains conducteurs de taxi et le saucissonnage des trajets, laissé entre les mains des transporteurs qui dictent leurs prix, les clients sont souvent frustrés et partagés entre colère et silence.

Debout, tendant ou agitant, qui la main, qui le doigt, pour arrêter un taxi, les clients doivent s’armer de patience. Trouver une occasion à moindre coût est souvent difficile, surtout en période scolaire. Avec le saucissonnage des trajets, il faut avoir assez d’argent dans la poche pour s’acquitter de son transport. Il faut parfois se battre, courir, se bousculer pour être le premier à monter à bord d’un véhicule de transport. Les élèves, les étudiants et les travailleurs, tous veulent être les premiers à avoir une place. Les élèves doivent être à l’heure dans les lycées et collèges, les étudiants quant à eux, doivent regagner les universités et les grandes écoles. Les travailleurs, par ailleurs, sont également contraints de se rendre à l’heure au lieu de leurs activités respectives. Et ce, pour justifier le salaire la fin du mois. Chacun doit arriver à l’heure. La nervosité, le stresse, l’impatience et la frustration peuvent se lire sur certains visages.

La longue attente et …

C’est parfois une longue attente. Il faut savoir cultiver la patience et le fair-play. Sous une chaleur parfois accablante, ou le temps qui menace, sans parfois oublier l’indifférence ou l’insolence des conducteurs de taxis, les clients doivent subir. « Il faut parfois se préparer psychologiquement pour aller prendre un taxi », confesse nerveusement un passager. C’est ici un malaise et des frustrations qu’expriment un client qui ne cache pas sa colère. « Je ne fais que dire là très haut, ce que les autres pensent tout bas. Je ne sais pas pourquoi ils ne veulent pas souvent le dénoncer. On nous impose du n’importe quoi et ceux qui nous dirigent ne disent absolument rien. La cherté de la vie doit aussi se pencher sur le transport  », fustige-t-il. C’est une situation que connaissent beaucoup de passagers qui,quotidiennement, empruntent les taxis pour se rendre à leurs différents lieux d’activités.

L’agacement et le laisser-aller.

L’agacement des clients et le laisser-aller des autorités sont les maux qui minent l’univers des transports. Les conducteurs de taxis écourtent les trajets et imposent leurs prix. « Vraiment !!! Ils se permettent tout et n’importe quoi parce qu’on n’a aucune politique de transport en commun. C’est l’anarchie et chacun dicte sa loi !!! Tout ça c’est à cause du laxisme du gouvernement !  »

Mise et proposition, à qui la faute ?

La politique en matière de transport au Gabon semble ne pas être réglementée. Chacun s’organise de telle sorte qu’il impose sa volonté aux autres. Certains passagers, souvent pressés, proposent des sommes qui donnent aux conducteurs le libre choix de faire embarquer ses clients. Ce qui sans doute, permet ou favorise le mépris des taximen à l’égard des autres clients qui proposent moins.A qui la faute alors ? Au ministère des transports qui ne propose aucune politique en la matière ? Aux clients ou aux conducteurs de taxis ? Quitte au gouvernement de trancher à cette question qui taraude les esprits des uns et des autres.

Martial TSONGA

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