Le train était sans électricité (de la gare de Franceville à celle de Lastoursville). Tout ou presque était dans le noir. Trois heures et demie, c’est le temps de galère que les voyageurs en provenance de Masuku ont subi. Sans lumière et sous la chaleur, les uns et les autres se servaient de la lumière de leurs téléphones. Les personnes âgées avaient du mal à circuler pour se rendre aux toilettes. Tout était réuni pour agacer les clients qui ne savaient plus à quel saint se vouer. Aucune communication de la part des agents en service dans la locomotive. Ce qui aux dires de certains voyageurs, a justifié leur agacement.

L’agacement

C’est embêtant nous dit un sexagénaire. « Comment peut-on expliquer que personne ne nous dise rien face à cette situation ? C’est d’autant plus énervant que nous qui sommes clients, subissons ce genre de comportement. Nous dépensons notre argent pour être non seulement bien servi, mais surtout être bien à notre aise. Déjà pour avoir un billet, nous rencontrons des difficultés avec des taxes, on ne sait d’où ça provient et ajouté à cela, la situation socio économique de notre pays, ça devient de l’amer à boire. Ils doivent normalement communiquer pour nous rassurer. Mais c’est silence radio comme on dit. Nous ne trouvons pas ça gentil et sérieux. C’est pour moi, un manque de respect à notre égard  ».

L’indignation

Je suis indignée, dit Joanna, une jeune bachelière en partance pour Libreville, solliciter sa bourse universitaire. « On ne peut pas comprendre qu’une société qui fait de gros chiffres d’affaires comme celle-là, puisse échouer en matière de communication ! Qui plus est, avec autant de moyens. Ils manquent de professionnalisme. Ils devraient davantage améliorer les services de communication et bien d’autres pour que les voyageurs soient à leur aise. Et pourtant ça ne coute pas grand-chose. Le manque de dialogue, de communication tue nos sociétés, nos foyers, nos relations, que sais je, c’est le cas de ce que nous subissons actuellement, finit-elle par craquer.

Et la lumière fut !!!

Ce n’est qu’à la gare de Lastoursville, dans la province de l’Ogooué-Lolo, que la lumière a été rétablie. Il fallait donc attendre près d’une demi-heure. Les ouf de soulagement étaient unanimes. Les cris de joie ont fait place aux mécontentements et à l’agacement de certaines gens. La lumière est aux yeux, nous dit Estelle, ce que l’amour est au cœur et l’air aux poumons. Cela fait du bien, poursuit elle. Au revoir les ténèbres, bienvenue dame lumière, dit avec humour un des jeunes voyageurs.

Les plaintes sont légions .Les clients de Setrag, comme bien d’autres usagers des administrations gabonaises, dénoncent les préjudices qui leur sont causés. Ils demandent seulement que leurs droits soient respectés. Que la communication soit assurée pour leur assurance. Aussi, revient-il aux voyageurs de faire valoir leurs devoirs, par exemple, le respect des lieux et des autres. La perfection n’est pas d’ici bas. L’offre et la demande souhaitent se tenir la main dans la main dans le respect mutuel de l’un et e l’autre.

MATSOMBI