LAMBARENE : Retour des délestages ou ennuis techniques ?

30 mars 20210
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Depuis plusieurs semaines à Lambaréné, capitale provinciale du Moyen-Ogooué, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) plonge de nombreux quartiers de « la ville du Grand Blanc » dans des coupures intempestives de courant et d’eau. De l’Hacienda, Petit-paris 1, 2 et 3 en passant par Isaac, la carrière, Envouang, Malébé et Matériaux, les populations restent quelque fois des heures durant sans eau ni électricité et se demandent si c’est le retour des délestages, ce jeu favori de la SEEG qui commençait à devenir un vieux souvenir.

Les populations de « la ville du Grand Blanc », particulièrement celles du deuxième arrondissement, sont confrontées depuis plusieurs semaines à toutes les peines du monde pour vivre aisément dans l’alimentation en eau et en électricité, qui leur sont privées sans préavis. De jour comme de nuit, Isaac, ce quartier populaire de « la ville de la carpe  », et ses environs a soif d’eau et d’éclairage qui ne cessent de fuir. Les populations du deuxième arrondissement de la commune de Lambaréné sont sommées de vivre la sécheresse depuis de nombreuses semaines. Pire, les coupures d’électricité se promènent dans plusieurs zones de ce même arrondissement.

Seaux, bouteilles et bidons pleins d’eau du fleuve Ogooué, où certaines populations de la région sont astreintes à prendre des risques pour s’abreuver de ce liquide précieux qui leur est confisqué sans préavis, ni explications. En date du vendredi 12 mars dernier, une panne de courant s’est d’abord manifestée vers 9heures, au cours d’un petit orage, provoquant par la suite une coupure de courant durant plusieurs heures. Interrogé par un reporter de notre média, un des agents de l’équipe technique de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) à Lambaréné laisse savoir que cette panne serait due à un accident qui se serait déroulé « au niveau du commissariat du deuxième arrondissement  », où un arbre serait tombé sur des câbles électriques. Une raison pas très convaincante et insoutenable, car cette situation de coupures intempestives date d’avant cet orage.

En plus, des délestages sont également constatés dans le premier arrondissement, zone dans laquelle la situation des coupures arrive très difficilement « pour des raisons que l’on ignore  ». Un responsable du Centre technique de la Seeg-Lambaréné, qui requiert l’anonymat, a indiqué que ces coupures son causées par une panne technique au niveau du groupe qui alimente la ville. « Des démarches pour son dépannage sont en cour longtemps », dit-il.

A propos de la question de l’eau, ce même responsable technique a affirmé que ces coupures d’eau sont liées aux délestages prolongées. Des cérémonies funéraires et festives organisés dans la ville sont le plus souvent victimes des « caprices de dame Seeg, orchestrés par ses équipes ».

Un caprice de dame Seeg, au regard des autorités de la ville qui ne disent mot aux usagers, que ces populations croyaient malheureusement être résolu. Ces dernières sont, sans certitude et chaque retour de stabilité, dans l’espérance qu’une solution définitive vienne enjoliver la ville et effacer ce vieux souvenir. Une situation qui fâche les habitants de cette « petite ville de la carpe  » qui sont mainte fois sommés, depuis un an déjà, à vivre chez eux depuis l’apparition de la Covid-19.

INOE

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