GABON/OWENDO : Des logements sur pilotis

10 avril 20170
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Se loger au Gabon, notamment dans sa capitale Libreville, est un réel problème. Avoir un lopin de terre est un chemin de croix. Il faut avoir assez de moyens, non seulement pour avoir un terrain, mais également construire pour y habiter . Dans la commune d’Owendo, celle voisine à celle de Libreville, certains gabonais moins nantis, faute d’espace de terre ferme, construisent dans des zones marécageuses et sur pilotis.

Nous sommes bel et bien à la capitale gabonaise, dans la commune d’Owendo. Située non loin de la Pédiatrie, en quelques encablures de l’Université des sciences de la Santé (USS). La zone est marécageuse. De nombreux gabonais y en ont construit et y habitent. C’est le pont qui conduit vers les logements sur pilotis. Un occupant des lieux rencontré nous fait visiter. « Nous habitons ici depuis des années, faute de gros moyens. Nous sommes exposés aux dangers de toute nature. Nous cohabitons avec les reptiles : serpents, varons et bien d’autres animaux des zones marécageuses » nous confie ITSANA.

En empruntant le pont fabriqué en bois, ce sont les pilotis qu’on aperçoit. Ils font office de soutien de la future maison. Ils servent de fondation à la construction. « Nous sommes obligés de construire dans cet endroit. Les grands espaces sont occupés par ceux qui ont de gros moyens dans ce pays où les pauvres subissent les humeurs des gens d’en haut. Ils ont tout pris. Il nous reste que ça » nous dit MONEYOUNG en pointant du doigt ,l’endroit marécageux plein de poissons.

Les lieux d’habitations sont dépourvus d’eau et d’électricité, déplore TSIANE qui a une maison sur pilotis. Point d’espace de jeux .Les enfants sont privés d’aire de divertissement. « On fait trop attention ici. Les serpents noirs sont tués presque tout le temps. C’est normal, c’est leur univers », poursuit TSIANA. Homme et serpent se battent. Chacun se défend .Le premier pour conquérir le territoire et le second, pour défendre et maintenir son espace naturel.

Le problème de terrains et de logements pose une véritable préoccupation au Gabon. Plusieurs promesses ont été faites, celles de mieux loger les Gabonais. Les choses peines à se réaliser. Les parcelles coûtent énormément chers, les matériaux de constructions également. Ce qui peut expliquer la situation déplorable. Où est bien passé la solidarité nationale tant prônée par les hommes et femmes de l’Etat gabonais ? se demandent les citoyens qui attendent.Mais jusqu’à quand ?

Martial TSONGA

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