Dividende démographique : le Gabon attendu au pied du mur dans la promotion du genre et le développement des commodités sociales pour un développement humain harmonieux

18 septembre 20170
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L’atelier national de sensibilisation autour dividende démographique qui s’est tenu le 13 septembre dernier à Libreville a révélé qu’il y a encore des efforts à fournir dans la promotion du genre et du développement des structures sanitaires, scolaires et de la diversification de l’économie. Ce énième rapport élaboré par les techniciens du Ministère de l’Economie, de la Prospective et de la Programmation du Développement Durable avec l’appui du Fonds des Nations-unies pour la Population (UNFPA) au Gabon rappelle en réalité ce que les Gabonais savent déjà sur leurs besoins et priorités de développement.

A en croire, les explications des spécialistes de la question, intervenant pour la circonstance, le dividende démographique est « la croissance économique accélérée qui peut être générée par une baisse soutenue du taux de mortalité et de fécondité d’un pays suivi par une modification progressive de la structure par âge de la population ». Ce rapport précise que le pays doit prioriser et continuer les investissements sur le capital humain des jeunes, en vue de la prise en charge et la satisfaction des besoins sociaux de base (éducation, emploi santé, y compris un accès libre universel à des soins de santé sexuelle et reproductive) des jeunes et donner les moyens à ces jeunes pour réaliser leur potentiel.

Et c’est dans cette perspective que Dr. Mamadou Kanté a énoncé les quatre mécanismes pour y parvenir. Il s’agit de «  l’augmentation de la main-d’œuvre, l’augmentation de l’épargne grâce à un taux de dépendance bas, l’augmentation de la demande intérieure en raison de l’accroissement du Produit intérieur brut (PIB) par habitant, et le développement du capital humain, qui nécessitent tous des investissements spécifiques dans l’éducation et le développement des compétences, la santé et le bien-être, notamment la planification familiale  ».

Le ministre gabonais de l’Economie Régis Immongault a signifié avant de recevoir le rapport pays que le plan de relance économique visait à répondre à toutes ces préoccupations, de l’industrialisation du bois, au développement du secteur agricole, tout est mis en œuvre pour permettre à la jeunesse de s’épanouir. Le rapport révèle que les jeunes de moins de 28 ans et les personnes de plus de 59 ans ont une demande sociale de 915 milliards de FCFA par an. De même, le surplus dégagé par les actifs de 28/58 ans n’est seulement que 532 milliards de FCFA. Un rendement qui ne peut combler la demande précitée.

Par ailleurs, la population de moins de 30 ans qui représente 64% des Gabonais connaît un taux de chômage impressionnant. Le rapport dit d’ailleurs que sur ces jeunes, un sur cinq n’a pas suivi une formation professionnelle, et près de la moitié d’entre eux ne participe pas au marché du travail. Sur le revenu, le rapport révèle que l’homme gagne deux fois plus que la femme. Sur la santé il y a énormément de travail, puisque Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS au Gabon, le représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé présent à cette cérémonie a déploré le fait que « le pays investi moins de 5% de son revenu global dans le secteur sanitaire ».

Dorian ONDO

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