Le Gouvernement gabonais et l’Union Européenne lancent un appel à propositions pour former 3.000 jeunes

22 avril 20160
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Il s’agit d’un appel à propositions lancé depuis le 24 mars dernier. Afin d’inciter une grande participation des opérateurs de formation professionnelle, la cellule d’appui à l’ordonnateur national du fonds européen de développement (CAONFED) a récemment organisé une conférence de presse pour mieux présenter le projet d’appui à la formation et à l’insertion professionnelle (AFIP) financer en grande partie par l’Union Européenne (UE).

A en croire les explications de Ghislain-Firmin Lendoye, Coordonnateur de la CAONFED du Ministère de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective, l’AFIP vise à mettre en œuvre un dispositif de formations qualifiantes de courte durée, basé sur la participation de tous les acteurs locaux. L’AFIP compte donc apporter une solution durable à la qualification et à l’insertion professionnelle des jeunes gabonais âgés de 16 à 25 ans, sans qualification professionnelle, en situation d’échec scolaire, de chômage et de précarité.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat public-privé systématisé au niveau des opérateurs de formation professionnelle publics-privés. Pour mettre en œuvre ce projet pilote d’envergure nationale, une enveloppe indicative globale de 1.525.100.025 FCFA est désormais disponible. Le présent appel à propositions, a rappelé Paterne Ndjambou, Chef de section Economie, social et Finances Publiques à la CAONFED, concerne trois (3) lots. Le lot 1 est réservé aux centres/établissements de formation professionnelle publics et privés, lycées techniques et professionnels. Le lot 2 est pour les centres de formation intégrés aux entreprises. Et enfin, le lot 3 est destiné aux acteurs non Etatiques dont la formation et/ou l’insertion des jeunes constitue la principale activité.

L’objectif général de l’appel à proposition est d’offrir une formation courte et qualifiante en partenariat avec le secteur productif local (à l’exception du lot 2) pour l’insertion d’environ 3000 jeunes déscolarisés, sans formation ni qualification. Cependant, Ghislain-Firmin Lendoye, a signifié que « nous ne sommes pas dans une logique d’offre de formation. Mais on demande à ceux qui forment de proposer des formations. Les jeunes qui seront formés le seront à la demande des entreprises à travers le Gabon ». Renforcer les partenariats entre opérateurs de formation et entreprises pour améliorer l’adéquation formation-emploi au niveau local reste l’objectif spécifique de cet appel à propositions.

Michel Bruno Mbadinga, Chef du Projet AFIP, en rappelant que la cible de cet appel à propositions reste d’abord les centres de formation, a précisé que pour être éligibles, les projets doivent répondre aux besoins des entreprises et aux capacités locales d’insertion professionnelle. D’où la place prépondérante accordée au secteur privé dans l’élaboration et la mise en œuvre des actions de formation et d’insertion professionnelle. Par ailleurs, la sélection des projets se feront en deux étapes. Pour la première étape, les opérateurs de formation présélectionnés recevront un renforcement de capacités pour l’élaboration des propositions complètes de leurs projets. Et en seconde étape, il y aura une nouvelle évaluation qui aboutira à la sélection des propositions complètes.

En outre, suivront les phases de contractualisation, de sélection des apprenants et de mise en œuvre des projets sélectionnés à travers le Gabon. Dans cet élan, Henri Claude Mbina, Assistant de Projets, Chargé de l’Informatique et de la Communication à la CAONFED, a affirmé qu’une campagne de sensibilisation auprès des jeunes à l’intérieur du pays débutera dans un avenir proche pour une grande participation. Ghislain-Firmin Lendoye, Coordonnateur de la CAONFED du Ministère de l’Economie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective a signifié que pour l’AFIP, la base de données créée grâce au lancement récent du programme « Un jeune= un métier », qui avait révélé plus de 30.000 jeunes déscolarisés ou au chômage, à la quête d’un emploi. Le dépôt des notes succinctes des opérateurs de formation est prévu pour le 9 mai prochain. Et en septembre interviendra la sélection des jeunes.

Dorian Ondo

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