JID2017 : une guérison par la greffe des cellules souches placentaires et la thérapie génétique serait désormais possible

22 juin 20170
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C’est à la faveur de la 12e édition de la journée mondiale de la drépanocytose célébrée chaque 19 juin de l’année que le Pr. Alain Ondo a fait cette annonce, à l’issue d’une présentation magistrale autour de cette maladie qu’il étudie depuis 38 ans aujourd’hui. Le souhait de tous les spécialistes gabonais de cette maladie est de voir la construction d’un centre national consacré pour une meilleure prise en charge des malades.

La drépanocytose cette maladie héréditaire d’affection génétique, génotypique, autosomique et récessive, trouverait ses origines, à en croire les différents intervenants de cette journée scientifique tenue à Libreville, chez les populations d’ascendance noire. A l’échelle nationale, il n’y a pas d’infrastructures étatiques pour traiter à sa juste mesure cette maladie qui est désormais considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme une priorité de santé publique. D’où le plaidoyer qui a été lancé par le Pr. Alain ONDO : « Il est plus que nécessaire que l’état pense à la création d’un centre de traitement de la drépanocytose ».

C’est au cours de l’année 2005 que la maladie de la drépanocytose a été reconnue comme priorité de santé publique par les organismes internationaux tels que l’OMS, l’UNUCEF, l’UNESCO, le FMI, et la Banque Mondiale. La drépanocytose est la première maladie génétique au monde, avec environ 300 millions de personnes atteintes, à l’état hétérozygote, préférentiellement dans des zones géographiques à risque. Selon les chiffres de l’OMS, le trait drépanocytaire se retrouve chez 5% de la population mondiale. Environ 500 000 nouveau-nés drépanocytaires naissent chaque année, dont 200 000 en Afrique ; 50% des ces enfants soit la moitié meurent avant l’âge de 5 ans.

Par ailleurs, cette maladie bien que dangereuse du fait qu’elle créée des situations douloureuses au niveau des familles, n’est pas contagieuse. Elle se transmet dans les familles de génération en génération. Et en absence de soins appropriés, 60% à 70% des enfants décèdent avant l’âge de 5 ans. Et sur un plan clinique cette dernière s’exprime sous le terme triade : douleur, infection, anémie (DIA) ; la douleur est le principal symptôme. Selon les études faites par le Pr. Alain ONDO la drépanocytose est la maladie héréditaire la plus fréquente au Gabon. Les statistiques montrent qu’un gabonais sur quatre est porteur du gène, soit 25% de la population, et la maladie touche 2,3% de la population.

En termes d’avancées, nous pouvons dire qu’il y a une qui devrait retenir l’attention de l’ensemble de la communauté gabonaise selon les propos du professeur Alain ONDO : « la ‘’NUTRITHERAPIE DE L’ENFANT DREPANOCYTAIRE’’, ce domaine touche notamment le secteur de la médecine traditionnelle ; la Dregafusine médicament à base d’écorce : MBE ou PADOUK (forêt gabonaise) forme et présentation : comprimé à effet prolongé et sirop ce médicament es du brevet 1991 ; Le Mayusin médicament à base de manioc : aliment antidrépanocytaire ; l’équipe de recherche sur la drépanocytose au Gabon, a isolé un métabolite du manioc, aliment de base de la nutrition africaine, qui aurait des propriétés anti-drépanocytaires. Ces recherches sur l’anthropologie nutritionnelle interpellent la relation entre l’hématologie et les régimes alimentaires. Ce médicament est du brevet 1998. » Nous avons pu relever que la maladie touche tout particulièrement les enfants et même au stade embryonnaire. On peut donc diagnostiquer la maladie dès la 8ème et la 10ème semaine de gestation. Grâce aux prélèvements du trophoblaste. Et le professeur a ajouté pour finir : « Il est plus que nécessaire que l’état pense à la création d’un centre de traitement de la drépanocytose »

En termes de recommandations ce sont au moins 10 qui ont été faites à l’endroit des drépanocytaires : consulter lorsqu’on constate les phénomènes suivants : fatigue, fièvre, vomissements, diarrhée, irritabilité, douleurs, ventre qui grossit, les yeux qui deviennent jaunes ou pâle ; faire un examen de selles chaque trimestre ; se déparasiter par trimestriel, ou tous les deux mois ; pas d’excès dans la pratique du sport et des jeux ; faire tous les vaccins recommandés (BCG, PENTACOQ, ROUGEOLE, FIEVRE JAUNE, ROR, PNEUMOVAX, ACT-HIB, Avaxim, Euvax B, Typhim-VI, Méningo A/C. Par ailleurs, une loi a été votée pour protéger les populations. Elle conditionne désormais toutes les personnes désireuses de se marier de se soumettre d’abord à un examen d’électrophorèse afin de mieux envisager conception d’un enfant.

Après la phase des communications, la cérémonie s’est achevée sur une série de décoration. Ainsi, Flavienne Mfoumou Ondo, ministre des Transports et marraine de cette 12e édition a été élevée au rang de Marraine International de la Drépanocytose et Tatiana Raway Cousin comme Marraine National. Plusieurs visages de la société civile, et du sport national tels que Bruno Ecuele Manga, Paul Kessany, ancien capitaine de l’équipe nationale de football ont été désignés Ambassadeurs de cette maladie par la Fondation Sunshine Révélation et la Fondation Ondo Jean François, organisateurs de cette rencontre.


Dorian ONDO

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