CENTRE HOSPITALIER REGIONAL D’OYEM/Des maux au cœur de la santé

6 mai 20160
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Le 5 Mai, ou la journée nationale de lutte contre les erreurs et les négligences médicales au Gabon est, comme en 2015, passée sous silence. Hormis le point de presse hier, de l’association de lutte contre le risque médical, aucune autre manifestation n’a eu lieu. Pourtant, dans le pays, des structures sanitaires tel que l’hôpital d’Oyem dans la province du Woleu-Ntem, présentent de nombreux problèmes.

La population du Woleu-Ntem en général et le personnel de santé en particulier se réjouissent des efforts consentis par l’actuel Directeur Général dans la prise en charge des patients. Toutefois, de grosses défaillances y sont visibles. L’hôpital manque constamment d’oxygène, par conséquent de simples interventions chirurgicales sont sujettes au transfert. Dans plusieurs services, comme celui de la médecine, seuls six malades peuvent être reçus dans deux chambres ; les autres salles étant dans l’obscurité, et même les laborantins travaillent dans le noir. Le service très sollicité d’ophtalmologie est géré par un seul agent.

Hormis ces problèmes de fonctionnement structurel, l’hôpital d’Oyem fait face à des frustrations liées au traitement des agents. Certains estiment qu’il n’y a pas d’égalité de chance si leur Directeur Général perçoit une prime mensuelle hors salaire de 1.500.000 FCFA, le directeur des affaires financières 500.000 FCFA et les autres directeurs (affaires médicales, soins infirmiers, ressources humaines et services techniques) ont juste 100.000 FCFA. Aussi, ils affirment qu’alors que l’ensemble du personnel supporte 5 mois d’impayés, un groupuscule perçoit sans discontinuité, leurs primes au Trésor d’Oyem. Cette situation est à l’origine d’un climat délétère au sein de la structure.

Georges-Maixent Ntoutoume

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