La salle était comble. Les chrétiens et les journalistes venus écouter le pasteur suspendu de son église étaient nombreux. Rostand Essono Ella a d’abord dénoncé des faits qu’il considère comme une dérive autoritaire des dirigeants de l’église évangélique du Gabon : affectations des pasteurs sans l’aval du bureau national, violences verbale et physiques, octroie de marchés exclusifs à l’entreprise du président de l’église.

Ensuite, le pasteur a dénoncé des « vices de procédures » dans la démarche de sa suspension : « plutôt que de se saisir d’un problème de discipline chrétienne et pastorale, d’éthique ou de déontologie professionnelle…on m’attribue une opinion politique qui aurait dérangé le pouvoir ». Aussi, il estime que c’est le conseil national extraordinaire qui devrait faire des investigations sur les accusations contre sa personne comme le stipule le règlement de l’église et non la commission des ministères.

« Je voudrais simplement rappeler que la gouvernance de l’église n’est pas une affaire d’égo » a-t-il conclu. L’église évangélique du Gabon semble traverser de nouveaux remous. En 2010, selon le pasteur Rostand Essono Ella, le président de l’église avait été imposé.

Georges-maixent Ntoutoume