OGOOUE-MARITIME : Malaise à Baker Hugues

23 juillet 20150
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Cette situation a conduit le puissant syndicat des pétroliers, l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP) a monté au créneau par un point-presse donné à son siège de Port-Gentil, rapporte notre correspondant Port-Gentil (Gabonews).

Le directoire de l’Onep a dénoncé la situation qui prévaut à la société Baker Hugues à Port-Gentil, 15 gabonais viennent d’être licenciés pour raisons économiques. La direction générale de l’entreprise saisissait en février dernier le collège des délégués du personnel afin d’échanger sur le projet de licenciement économique concernant 24 salariés au départ.

A leur tour, les délégués du personnel de Baker Hugues demandaient à l’employeur un certain nombre d’informations en vue de se conformer avec l’article 59 du Code de travail appliqué au Gabon. « Malheureusement, cette lettre est restée sans suite » fustige Alain Steeve Ngadi, l’un des délégués. Cette même demande a été renouvelée le 15 avril 2015, la direction n’a pas changé d’attitude. De là, les salariés nationaux ont simplement constaté qu’une discrimination s’installait au fil des jours, les salaires n’étaient plus reversés à quelques employés gabonais ; mais la main d’œuvre étrangère arrivée illégalement reste rémunérée et maintenue à Baker Hugues.

L’on tend, sûrement, vers une déstructure du tissu social, le gouvernement devrait plus que contrôler la régularité des emplois des étrangers dans les sociétés implantées sur l’étendue du territoire national. Le 8 juillet dernier, ils décidaient de déclencher un mouvement de grève illimitée. La tension était vite montée au sein de la société, les grévistes s’étonnaient le 11 juillet dernier de la présence des forces de l’ordre armées qui avaient posé des actes de violence. Les syndicalistes avaient rapidement ameuté la presse, qui avait finalement ralenti les élans des éléments de la gendarmerie. « L’Onep et les salariés de Baker Hugues se demandent encore pourquoi le gouverneur n’a pas ordonné aux mêmes gendarmes et autres forces de sécurité censés protéger les citoyens gabonais, la traque de 13 salariés étrangers en situation irrégulière dont la liste a été dûment fournie ? » s’interroge le Secrétaire général de l’Onep, Paul Aimé Bagafou.

Les deux parties devraient être ce 17 juillet en audience au tribunal de Port-Gentil, mais le jour prévu était férié. Dans tous les cas, le syndicat promet de poursuivre ce mouvement afin d’attirer davantage l’administration vers une résolution de la situation. Le feu brule mal le pétrole en ce moment à Port-Gentil, car le feuilleton des licenciements dans le secteur de l’or noir n’est pas prêt de finir.

Danny Kouélé Tolé

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