Situé à moins de 10km de la commune de Port-Gentil, le village Ntchengué dans la partie sud, compte près de 600 âmes. Ce serait un petit bijou touristique si l’administration du département de Bendjè prenait en main son développement tout azimut.

Pour rallier le petit village Ntchengué Cocotiers, il faut poursuivre la route en latérite après l’entrée des cimetières du 4ème arrondissement de la ville de Port-Gentil. « L’état chaotique de cette route décourage », se lamente Magloire à bord de son 4x4. Le calvaire est plus grave en saison pluvieuse en voiture. C’est par ce passage que les automobilistes se rendront à Omboué. Du côté de la voie maritime, seuls des particuliers circulent avec leurs embarcations motorisées.

Ntchengué a tout pour plaire, mais il manque aussi beaucoup. Les populations bénéficient de l’électricité grâce à une entreprise implantée dans le coin. L’eau potable est rare, les habitants font des va-et-viens à Port-Gentil pour avoir le liquide vital. « Je prends les récipients chaque fois pour m’approvisionner en eau en ville », explique Marthe Koumba, le chef du village.

Il y a une école primaire à cycle complet ; l’infirmerie existe, mais les placards sont dépourvus en médicament. En cas d’urgence, Elisabeth Boussougou réfère les patients au Centre hospitalier de Port-Gentil.

Ce village est ouvert à la mer par sa façade arrière. C’est là aussi que l’on peut rencontrer les différents pêcheurs de Ntchengué. « J’ai construit dans le village, la pêche me maintient ici » confie HM. Le maraichage et l’élevage, entre autres, se développent par des privés.

Les constructions dans la zone se modernisent, le gouvernement est sur le point d’offrir des logements aux gabonais dans la périphérie du village Ntchengué. D’autres infrastructures sont en route, à l’exemple du futur stade de Port-Gentil ou encore l’université. Ces projets, une fois livrés marqueront un tournant important pour le développement de Ntchengué qui est toujours attendu par les populations.

Danny Kouélé Tolé