L’eau est une ressource vitale pour les besoins quotidiens de l’homme. Mais, celle qui coule des robinets des 11 quartiers du 2ème arrondissement de la ville de Lambaréné au centre du Gabon est problématique.

La qualité de cette eau dans l’autre moitié de la commune est remise en cause par les populations. « Quand je suis arrivée ici, il y a 2 ans, après avoir bu de l’eau de la pompe, j’ai eu un écoulement du ventre durant 5 jours » raconte Léda à Petit Paris 3. Ce genre de récit est fréquent.

Depuis le début des années 2000, le 2ème arrondissement est à l’attente d’une eau consommable ; l’or bleu qui est distribué par la SEEG dans cette partie de la commune contient du calcaire, le mécontentement des habitants est devenu quotidien, « il n’est pas normal qu’il n’y ait une bonne eau qu’au 1er arrondissement » fulmine Laurent Mouelé, chef de quartier Petit Paris1.

Le forage au quartier Petit Paris3 de la société en charge de l’eau ne produit pas le liquide vital. A la mairie, l’on cherche des solutions qui n’arrivent pas depuis 2007 pour satisfaire au manque d’eau potable. « Nous sommes en discussion avec les responsables de la SEEG pour l’implantation d’un second château d’eau » confie le maire, Roger Valère Ayimambenwé.

L’expansion de Lambarené crée d’énormes difficultés à la SEEG, le château existant n’est plus à même de répondre à la demande d’eau des habitants, environ 38900 âmes au regard des chiffres de 2014.

Les puits d’eau et les petites rivières auteur sont les solutions immédiates, les populations n’ont pas assez de choix pour se ravitailler. Nombreux sont obligés de se rabattre au 1er arrondissement où l’eau se consomme avec un plaisir indescriptible. C’est le calvaire pour s’approvisionner en eau potable. Cette eau lors des cuissons d’aliments produit de la mousse et, aux bains, la même eau blanchit parfois la peau. La santé des populations reste menacée à raison de la qualité de l’eau qui est fournie au 2ème arrondissement de Lambaréné. Chez les responsables de la Société d’énergie et d’eau du Gabon, c’est le silence au niveau technique.

Danny Kouélé Tolé