MERCI PIONNIERE !

24 avril 20150
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Le 8 mars dernier on célébrait encore le leadership de la femme africaine et 33 jours plus tard, le Gabon a perdu l’un des visages féminins les plus emblématiques sur le plan politique, entendez madame Rose Francine Rogombé, qui fut de juin à septembre 2009 présidente de la république Gabonaise par intérim.

A l’heure où on appelle à plus de participation des femmes dans le processus de développement du pays, le Gabon est en deuil, car il perd une illustre combattante pour l’autonomisation de la femme. En effet, elle fut première femme Magistrat au Gabon, première femme Présidente du Sénat, où elle se fit connaitre aux yeux du grand publique, pour enfin se distinguer comme la première femme Chef de l’Etat dans notre pays ( par intérim). Durant cette période transitoire, elle a su gérer le pays par sa classe et sa capacité de rassemblement en gérant de façon remarquable cette transition que de nombreux sceptiques prédisaient comme chaotique.

Pour perpétuer la mémoire de cette dame au grand cœur, les femmes gabonaises ne doivent plus se sentir marginalisées. Pendant que de nombreuses, parmi la gent féminine, évoquent des raisons familiales ou l’environnement dans lequel elles ont grandi pour justifier leur situation, il est important de souligner que cette dernière, pourtant mariée, a su gérer sa vie personnelle et sa carrière vers des postes à hautes responsabilités. Pour atteindre autant de succès, il a fallu, sans nul doute, faire des sacrifices qui ne sont toujours pas perceptibles de l’extérieure, elle a su les dissimuler et paraitre toujours rassurante dégageant une impression de calme et de sérénité, des qualités propres aux femmes.

La route de notre autonomisation nous a été tracée, il ne tient plus qu’à chacune d’entre nous de l’améliorer, et pourquoi pas de l’élargir et même de la rallonger. La femme gabonaise a un potentiel énorme et Rose Francine Rogombé nous l’a démontré. Elle a su incarner une femme moderne dans un espace politique largement dominé par les hommes, assumant ses actes malgré la critique.
L’annonce de sa mort vendredi 10 avril dernier s’est fait ressentir dans toute la capitale gabonaise et nianto tenait naturellement à rendre un dernier hommage et cette femme humble et discrète qui a su donner à la Femme ses lettres de noblesse.

Helga OBIANG

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