Monsieur le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État,

Nous avons, comme plusieurs citoyens de ce beau pays, salué l’action salvatrice du 30 août 2023. Les Forces de Défense et de Sécurité ont pris la décision dans un contexte de contestation des résultats de l’élection présidentielle et de tensions politiques, de prendre le pouvoir et de vous confier la lourde charge de conduire la destinée de notre pays vers la félicité.

En effet, votre geste nous a permis de renouer avec le rêve de voir un Gabon dans lequel, il fait bon vivre.

Depuis votre prise de pouvoir, vous vous êtes entouré d’hommes et de femmes à la hauteur des grands défis car, les défis il y en a dans tous les secteurs.

La province de la Nyanga qui n’a pas échappé à une gestion dont le souvenir n’inspire que difficilement, voudrait bien s’inscrire à la même enseigne que le reste du pays pour ainsi, mieux répondre dans le concert de la nation.

Les potentialités économiques de notre province offrent beaucoup d’opportunités. Du pétrole aux mines, en passant par l’agriculture et la pêche , la Nyanga n’attend que les investisseurs. Toutefois,ces investisseurs devraient tenir compte de l’existence des populations locales qui semblent toujours être victimes de plusieurs injustices.

Lors de votre investiture en date du 04 septembre 2023, vous avez prononcé un sévère réquisitoire devant la nation, vos paroles n’ont pu qu’émouvoir les cœurs des Gabonais longtemps restés dans le désespoir et vous ont valu la confiance et l’enthousiasme de tout le peuple.

De même, votre discours à la nation du 31 décembre 2023 et toutes vos communications confortent en nous, l’idée que vous êtes réellement un homme à l’écoute de son peuple.

C’est dans cette optique que la Nyanga Indivisible, dont le but est la participation citoyenne dans les politiques étatiques, aussi une force de propositions à la mise en place des projets et des activités de développement en qualité de partenaire social, vient solliciter votre attention quant à certaines situations qui émaillent notre quotidien, notamment le cas du nouveau gisement de pétrole découvert sur le permis offshore de Dussafu au large de Mayumba, puis la situation critique des PME dans la province de la Nyanga.

Monsieur le Président,

Votre arrivée dans la province de la Nyanga est perçue comme juste à bien des égards. Elle peut être notre chance. Nous sommes convaincus et certains que nos doléances feront partie des solutions que vous apporterez dans votre gibecière.

Nouveau gisement de pétrole au large de Mayumba :

Dans le souci de voir la province de la Nyanga profiter de la redevance pétrolière de son sous-sol, particulièrement la basse Banio, la Nyanga Indivisible souhaite de tout cœur que BW Energie s’implante localement, à l’effet de nous permettre de vivre un développement significatif et harmonieux tant sur le plan social que sur le plan économique.

Sur le volet social, ce projet impactera positivement les populations de Mayumba en particulier et de toute la province en général, dans le domaine de l’emploi, tout en intégrant un développement soumis aux meilleures pratiques de responsabilité sociale et environnementale pour une meilleure satisfaction des besoins fondamentaux (alimentation, santé, éducation), une réduction des inégalités, du chômage et de la pauvreté.

Sur le volet économique, ce projet impactera notre province par le biais d’investissements, les taxes pétrolières et plusieurs activités connexes. Il permettra la transformation de nos localités.

Sur la situation géographique par rapport au ravitaillement, le quai de Mayonami peut être une solution palliative avant la construction d’un quai approprié.

Situation des PME nynoises :

Monsieur le Président,

Dans les économies modernes, nul ne conteste le rôle que jouent les petites et moyennes entreprises (PME) dans le devenir du tissu économique. La Nyanga Indivisible décide de sortir du culte du silence pour dénoncer la présence des entreprises venues de Libreville pour la réhabilitation des infrastructures publiques. Cette politique dont le seul but est de créer le désordre et l’anarchie.

Les entreprises locales sont laissées comme spectateurs. Elles peinent à trouver des marchés alors que des PME venues de Libreville, la capitale opèrent librement dans la province sans que personne n’ait entendu parler d’appel d’offre et s’arrogent parfois le statut de membre du CTRI.

Il n’y a que quelques jours, une entreprise qui bénéficierait du marché de réfection des établissements scolaires dans la ville de Tchibanga a été à l’origine d’une rixe à l’école publique Communale D. Cette entreprise qui n’engage aucun tâcheron, fait visiblement écran aux PME locales. Toute situation qui nous embarrasse au plus grand point tant vous avez résolu de rompre avec l’attribution des marchés entre copains et coquins.

Par ailleurs, nous sollicitons le renforcement des capacités en insérant des filières liées à notre tissue économique dans les écoles de formation de la province (Centre de Formation et de Perfectionnement Professionnel, Valentin Mihindou Mi Nzamba et Le Lycée Technique, Alexandre Biangue), un atout pour les parents, les apprenants et les éventuels investissements.

Nous vous remercions, Monsieur le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’Etat, de l’attention que vous porterez à ces quelques doléances, qui, nous le pensons, peuvent contribuer au bien-être des populations de la Nyanga.

Aimé MBADINGA,
Président de la Nyanga Indivisible