TRIBUNAL DE LIBREVILLE/Paul Marie Gondjout, Serge Akassaga et l’acte de naissance querellé…

27 janvier 20160
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Ce n’est ni le titre d’un film de fiction, ni celui d’un roman, mais c’est ainsi que l’on pourrait nommer ce nouveau rebondissement de l’affaire de l’acte de naissance d’Ali Bongo Ondimba, le président gabonais. Une nouvelle plainte, celle de Paul-Marie Gondjout, a été déposée ce mercredi au tribunal de Libreville. Une action contre Serge Akassaga, ancien maire du 3e arrondissement de la capitale gabonaise.

« La Mairie du 3e arrondissement n’avait pas le droit d’établir cet acte de naissance… », estime Paul-Marie Gondjout, le plaignant. Pour lui, Ali Bongo aurait dû présenter une pièce d’état-civil provenant de Brazzaville (Congo) son lieu de naissance, ou de Nantes (France) qui recevait les pièces d’état-civil issues des colonies françaises.

Plusieurs éléments prouveraient que l’acte de naissance portant la signature de Serge Akassaga, l’ex-maire, est un faux. « Comment aurait-il pu porter son dernier nom à sa naissance ? », s’est interrogé l’opposant gabonais pour illustrer ses propos. Né Ali Bongo, le nom de l’actuel Chef de l’État a connu des modifications au fil du temps. Devenu Ali Bongo Ondimba, ce n’est pas ce patronyme qui devrait exister sur ses papiers d’origine, comme c’est le cas sur l’acte du 3e arrondissement, une institution qui n’existait pas à cette époque. En conséquence, l’ancien officier d’état-civil devrait se justifier devant la justice, souhaite Paul-Marie Gondjout.

Membre de l’Union Nationale, parti farouchement opposé au régime de Libreville, Paul-Marie Gondjout exige que la Justice gabonaise constate « le caractère faux de cet acte. Et Il convient de rechercher tous ceux qui ont contribué à la constitution de ce document… »

Au sujet de la future élection présidentielle au Gabon, le protestataire ne l’envisage pas avec Ali Bongo Ondimba : « tous ceux qui veulent se préparer à l’élection avec la candidature d’Ali se trompent. Un dialogue national doit se tenir pour décider de l’avenir politique d’Ali Bongo… »

Cette plainte déposée contre Serge Akassaga et contre X, est intervenue quelques heures après la démonstration d’Eric Moutet (l’avocat de Onaïda Maïsha Bongo Ondimba), sur une télévision française. Ce dernier y a produit une argumentation qui, selon lui, prouverait les incohérences entre les différents actes de naissance présentés depuis 2009.

Georges-Maixent Ntoutoume

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