Ali Bongo Ondimba : l’Afrique doit faire entendre sa voix pour se prévenir des conséquences du dérèglement climatique

20 April 20160
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New York, le 20 avril 2016 - Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, engage un débat mobilisateur pour l’Afrique à l’heure des urgences climatiques. Alors qu’il doit prendre part vendredi à la cérémonie de signature des Accords de Paris/COP21, le Chef de l’Etat plaide en faveur d’une prise de conscience. Continent le moins pollué parce que le moins industrialisé, l’Afrique est pourtant directement menacée par la lente montée des eaux. Une hausse des températures de 4 degrés serait catastrophique pour le monde entier, mais les conséquences pour les pays en développement seraient encore plus dramatiques.

Prévenir les menaces et anticiper les nouveaux risques, le défi est là. Pour Ali Bongo Ondimba, réussir à libérer le potentiel des Gabonaises et des Gabonais par le volontariste Programme pour l’égalité des chances passe par la préservation de l’environnement dans l’intérêt des générations futures.

La tradition de la diplomatie d’excellence, qui confère au Gabon un rôle prescripteur lors des échanges d’idées sur la scène internationale, trouve une nouvelle illustration à travers le leadership du Chef de l’Etat face aux enjeux du climat. Une voix qui toujours rappelle, comme l’exige la responsabilité politique, l’impact quasi immédiat des dérèglements naturels, ici par l’érosion qui grignote les côtes sableuses du Gabon et pourrait mettre villes et villages à la merci de l’océan, là par le potentiel crisogène des courants migratoires générés par l’assèchement du Sahel.

Lors d’un entretien conduit au siège mondial de Bloomberg, le Président de la République a interpelé sans détour ses contemporains : « En Afrique subsaharienne, les effets des périls climatiques, les conflits pour l’accès à l’eau et aux terres arables, peuvent engendrer une grave crise humanitaire dans les trente ans à venir ». Ali Bongo Ondimba a souligné : « Nos pays en développement ont des problèmes sans doute spécifiques ; mais les conséquences de nos échecs seront universelles ». Il a invité les pays industrialisés à tenir leurs promesses financières, établies par l’Accord de Paris à un minimum de 100 milliards de dollars. Et martelé : « Le Gabon doit montrer l’exemple en matière de transition énergétique et d’adaptation ; l’Afrique, elle-aussi, a des solutions à proposer ».

Selon le dernier rapport du Groupe international d’experts sur le climat (GIEC), les grandes métropoles côtières – et quelque 900 millions de personnes - sont exposées à un risque naturel élevé d’inondation d’ici la fin du siècle. Quant aux déplacés environnementaux, ils étaient 26 millions en 2015, plus que les réfugiés politiques, soit un par seconde. Un des principaux émetteurs étant le Sahel, frappé par la désertification.

Conviction, détermination, vision, sont les maîtres-mots de la séquence multilatérale qui s’ouvre. Pour que le Gabon et ses 88% de forêt - le poumon vert géant des bassins de l’Ogooué et du Congo - puisse réussir le pari de la diversification par la transformation locale, donc de l’emploi. Pour que la jeunesse gabonaise reçoive en partage une Terre où chacun aura sa chance.

DCP

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