En effet, « le démarrage des travaux de démolition de tous les commerces, bâtisses, parkings informels et kiosques identifiés et numérotés, situés sur le long de l’emprise côtés gauche et droit de la section routière PK5-PK12 » est effectif, ainsi, « les opérations de démolition et d’enlèvement des encombrants et des épaves de véhicules s’exécuteront le long du tronçon de 7h30 à 15h30, à partir du 11 mars 2015 ». A notre passage le vendredi 13 mars dernier, la tristesse et la désolation étaient perceptibles sur les visages des personnes sommées de déguerpir les lieux par les agents de la Gendarmerie et du Génie militaire venus pour sécuriser les sites de destruction.

Cette relance de l’opération de l’aménagement de la Nationale 1 à partir du PK5 est perçu différemment par les riverains qui pour certains pensaient que ce projet serait un autre éléphant blanc en réinvestissant dans ces mêmes endroits après leurs dédommagement l’année dernière, mal leur en a pris car ils ne savent pas où aller. D’autres par contre, ont anticipé ce départ en abandonnant leurs bâtisses qui, pour la plupart étaient des terrains reçus par héritage.

Un riverain a tenu à nous préciser que « je suis de l’UJPDG et je soutien l’action du Président de la République. Toutefois, casser c’est bien mais casser pour reconstruire c’est mieux car si on le fait aujourd’hui et que l’on abandonne cela ainsi, ce sera un échec pour l’action du Président, pour la République et surtout pour nous qui soutenons au quotidien ses actions dans les quartiers. »

Conçu et mis en œuvre par l’Agence nationale des grands travaux (ANGT), à l’origine le projet de développement routier prévoyait la réfection de la chaussée et son élargissement à 2 voies dans les deux sens, mais aussi l’ajout d’espaces verts en bordure de route, de trottoirs et arrêts de bus. Les études préliminaires ont été achevées en 2012 et l’ANGT et tablait sur une livraison des cinq voies d’accès 2×2 voies, d’une longueur totale de 25 kms, d’ici à 2015.

Mikel Doussengui