Football : Lionel Messi jette l’éponge avec la sélection argentine
Impressionnant en club, Lionel Messi n’est que l’ombre de lui-même en sélection nationale argentine. Dernier fait en date, sa décision de laisser tomber et d’arrêter sa carrière internationale après trois échecs consécutifs en finale de Coupe du Monde en 2014 et en Copa America en 2015 et 2016. Inconsolable. Lionel Messi a tout gagné. Dans toutes les catégories, à titre individuel et par équipe (5 Ballons d’or et notamment 4 Ligues des champions avec le FC Barcelone, son club depuis 2000). Son CV est dense comme un annuaire mais se désespère de distinctions en équipe nationale (à l’exception notable de la médaille d’or olympique ramenée de Pékin, en 2008).
Le 27 juin 2016 sera une date mémorable pour les argentins tant, dans la banlieue de New-York, Lionel Messi (29 ans), quintuple Ballon d’Or était comme un gamin pleurant à chaudes larmes après une défaite lors d’un tournoi de fin de saison, et annonçait par la suite sa décision de stopper définitivement sa carrière, assommé par sa quatrième défaite majeure avec la sélection argentine (Coupe du monde 2014, Copa America 2007, 2015 et 2016). « Nous étions tous très anéantis dans le vestiaire, en particulier Leo, je ne l’avais jamais vu dans un tel état », a déclaré Sergio Agüero.
La défaite, encore tiède, la déception à vif, le génial joueur du Barça n’a pas laissé sa frustration infuser, il a vite annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière internationale (112 sélections, 55 buts). Les yeux encore rougis. Une image inhabituelle. Celle d’un champion durement éprouvé par un revers foudroyant.
Tout compte fait, cette décision est bien lourde de conséquence car d’autres internationaux argentins songent à imiter leur capitaine : " Il est probable que Messi ne sera pas le seul à prendre sa retraite internationale", a affirmé Sergio Agüero, attaquant argentin de Manchester city, après la défaite de son équipe en finale de la Copa America 2016 contre le Chili (0-0 a.p., 4 tirs à but à 2). "C’est notre défaite la plus dure à accepter", a-t-il insisté, en référence aux finales des trois derniers rendez-vous majeurs (Mondial-2014, Copa America 2015 et 2016) que l’Argentine a perdues. Cette décision de tout arrêter à seulement 29 ans pour un joueur de sa trempe sonne comme une fuite en avant de la part du stratège argentin qui veut se contenter des trophées glanés aux côtés des Andres Iniesta, Sergio Busquet, Neymar, Luis Suarez et les autres.
Mike Doussengui
