Grève à Gabon Télécom : les agents réclament toujours les 100 mois impayés !

6 mai 20150
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Le 1e mai dernier, le Gabon a célébré la journée mondiale du travail. A Gabon Télécom, rien de spécial n’a été organisé pour l’occasion. Et les agents en grève réunis au sein du Syndicat National des Télécommunications (SYNATEL) ont saisi l’occasion pour rappeler que leurs revendications n’ont toujours pas trouvé de solution, parmi elles, le paiement de la mutualisation de cent mois de travail pour Gabon Télécom et Libertis. Cent mois déjà que ces travailleurs sont sans contrat de travail dans ces deux sociétés.

Depuis la mutualisation en 2007 de Gabon Télécom et Libertis, rien ne semble avoir avancé dans ce qui est de l’application des textes dans le cas échéant. Aujourd’hui, les agents de Gabon Télécom réclament toujours ce qui devrait leur revenir de droit. Au lendemain de la célébration de la journée internationale du travail, ces travailleurs se disent « frustrés de ne pas voir les choses bouger », et comptent de ce fait aller jusqu’à la satisfaction complète de leurs réclamations. Ils sont tous au piquet de grève au siège des 9 étages.

Eric Lewagha Moupinda, Délégué à la Revendication après avoir déploré le fait que l’entreprise n’ait pas pris part au défilé du 1 mai, il a fait savoir que vu la symbolique que porte la fête du travail, même en grève et malgré les deux mois de salaires coupés, les travailleurs ont organisé une petite cérémonie de mobilisation et de détermination autour d’un objectif commun qui est la régularisation de leur situation de travailleur.

Pour rappel, le Délégué à la Revendication du SYNATEL a signifié que les agents réclament « le paiement de la mutualisation de cent (100) mois de travail pour Gabon Télécom et Libertis alors que les uns et les autres n’ont pas de contrats travail avec ces deux sociétés. Nous réclamons aussi l’harmonisation des salaires dans le but d’éviter aussi les frustrations, pour une justice sociale. Et enfin, nous réclamons les 5% que l’Etat doit rétrocéder aux employés conformément au pacte d’actionnaires. Nous avons fait beaucoup de concessions, mais au niveau de la Direction générale c’est toujours le mépris. Même le Gouvernement elle n’écoute pas. Nous sommes livrés à nous-mêmes. Nous demandons à la direction générale de respecter les lois ». A l’heure actuelle, la mobilisation est toujours de mise.

Dorian Ondo

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