Un café, des livres à Port-Gentil

19 avril 20150
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Initié, il y a maintenant deux ans à Port-Gentil par le club Intellectus de l’Ecole nationale de commerce, le café littéraire a une fois de plus été proposé au public, rapporte notre correspondant.

Port-Gentil (Gabonews) : L’école nationale de commerce à travers le club socioculturel dénommé Intellectus lançait il y a 2 ans le café littéraire qui, devient progressivement le second rendez-vous livresque de la commune de Port-Gentil après l’escale littéraire d’Edna Apinda en octobre.

Cette 2ème édition a mis en lumière, ’’L’aquarium’’ d’Elisabeth Aworet, ’’Demain, je m’en vais, je meurs’’ de Destinée Mboga et Carrefour des jeunes, le dernier recueil de nouvelles d’Elie Elisabeth, ces 3 auteurs gabonais ne sont pas méconnus du public, mais les lecteurs port-gentillais brulaient d’envie de discuter avec eux.

L’amour des lettres a entrainé le comité d’organisation à offrir ce café littéraire aux jeunes, peut-être, qu’eux aussi demain se jetteront dans l’écriture romanesque, poétique et autres genres littéraires, car suivre les pas des aînés fait partie des défis de la jeunesse. « Il s’agit de promouvoir le livre gabonais » explique d’entrée le coordinateur général du club Intellectus, Parfait Edzang Minko.

La chaleur de ce café littéraire n’était que la continuité du salon du livre et des arts de Libreville et la journée internationale du livre, des événements qui passent souvent sous silence à Port-Gentil. Donc, faire connaître les écrivains aux différents publics reste un impératif pour les passionnés des lettres. Malgré, le modernisme qui fait perdre certains repères aux élèves, il est important que les jeunes se rapproprient le livre. « La culture ne se limite pas qu’aux danses, chants etc., mais aussi aux livres » exhorte le chef de service provincial de la culture, Rêve Béatrice Mboumba.

Face à l’insalubrité qui empoisonne le quotidien des populations gabonaises, la douleur sociale, Elisabeth Aworet s’est révoltée au point d’en faire un récit nouvelliste avec un titre caricaturé ’’L’Aquarium’’. Destinée Mboga rend un hommage à son père qui l’a quittée, il y a 3 ans au détour de son œuvre ’’Demain, je m’en vais, je meurs’’ regroupant 6 récits captivants au cours desquels, l’auteure permet aux lecteurs de découvrir un côté de sa vie, c’est un résumé des rapports d’un père et sa fille. Elle montre aux enfants qu’ils sont eux aussi difficiles. Les communications se sont poursuivies avec les échanges autour du livre Carrefours des jeunes, l’un des quartiers névralgiques de la ville de Mouila.

Elie Elisabeth (Ernest Nziengui) dans son dernier recueil composé de 5 nouvelles aux éditions La Doxa, l’auteur dépeint non seulement la société qui s’accoutume aux crimes humains, mais démystifie le phénomène des maris de nuit (Ditengou) dans un récit empreint de nostalgie lorsqu’il évoque son enfance. Il sculpte avec des mots des portraits de personnages enracinés dans leur terroir essayant de fuir la misère sociale principalement.

Danny Kouélé Tolé

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