PORT-GENTIL : Exploitation illégale de sable

3 juillet 20150
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Une délégation de la direction générale de la propriété de l’exploitation minière séjourne à Port-Gentil afin de vérifier le cadre légal de l’activité d’extraction du sable et, appeler également les opérateurs économiques de ce secteur à se conformer avec la loi gabonaise, rapporte notre correspondant.
Port-Gentil (Gabonews).

De cette rencontre entre l’administration des mines et les exploitants des carrières de sables à Port-Gentil, le constat qui se dégage est que les opérateurs économiques de ce domaine sont en faux vis-à-vis des dispositions judiciaires, notamment les lois n°017/2014 du 30 janvier 2015 portant réglementation du secteur minier au Gabon et n°007.2014 du 1er aout 2014 relative à la protection de l’environnement. Juste une entreprise est en phase avec l’administration : Nuez et Fils. A la question d’avoir idée globale du tableau des exploitants des carrières de sables dans la ville de Port-Gentil et ses environs, l’administration est restée très évasive face à la presse.

L’Ile Mandji court un énorme danger si les pouvoirs publics ne trouvent pas des mesures pour décourager les opérateurs économiques y exploitant illégalement de nombreux sites de sables. Cette activité contribue, malheureusement, à la fragilisation de l’environnement. Les normes environnementales sont loin d’être respectées, la loi est violée sous le nez de l’administration centrale. « La délivrance des autorisations d’exploitation se fait auprès du ministère des mines » indique la directrice générale adjointe 2, Eléonore Léa Boukandou, en dehors de cette administration, le reste est illicite, précise-t-elle. Un tableau que dénonce aussi le gouverneur, Martin Boguikouma.

Il suffit de faire un tour dans les différentes carrières pour se rendre compte de la situation de dégradation et de destruction de l’environnement. Depuis des années, une anarchie s’est installée quant à l’activité d’exploitation du sable. « L’heure est grave, si on regarde l’ampleur de l’exploitation » constate le chef de la brigade environnementale, Com Ndjokounda.

Cette réunion de mise au point pour éviter l’anarchie qui prédomine sur le secteur de l’exploitation du sable avait l’allure d’une campagne de sensibilisation et d’information aux PME devant se conformer à la loi. Pour avoir une autorisation d’exploitation temporaire, il faut un arrêté et celle permanente est prévue par un décret.

Danny Kouélé Tolé

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