Mandilou 2 : Une école qui n’attire pas

13 mai 20150
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Les conditions de travail et de vie des fonctionnaires gabonais affectés dans les zones reculées du pays sont indésirables. Le minimum d’éléments favorisant le bien-être est complètement absent. Malgré cette situation, certains font leur travail mais pour combien de temps…

Nous sommes à Mandilou 2, dans le district de Moukalaba, province de la Nyanga. Il est un peu plus de 17h et le spectre d’une longue nuit noire plane déjà sur les têtes. La forte chaleur de la journée a fait place à une fraîcheur qui semblait provenir de la forêt très touffue située à proximité des habitations.
Devant nous, une immense cours dont l’herbe est coupée. Tout au fond, un bâtiment rectangulaire fait face à l’unique voie qui conduit à Tchibanga, la capitale provinciale. Nous sommes dans la cours de récréation de l’école primaire de Mandilou 2. A quelques mètres de l’extrémité droite du Bâtiment se trouve une habitation en planche ; c’est la maison du directeur. Et à son extrémité gauche, une autre maison tout aussi semblable, c’est le logement des deux enseignants de l’école.

Au totale, cette école primaire compte trois salles de classe. Ces dernières ont un aspect vétuste. Les table-bancs et les tableaux aussi. Pas d’eau potable ni électricité. Juste derrière les salles la forêt est présente. A notre passage, l’école était fermée en raison d’une manifestation politique dans la zone, nous a expliqué un villageois. Selon lui, de temps à autre, un reptile traverse la cours. Ce dernier nous a aussi indiqué que le directeur et les enseignants étaient assis sous la véranda du logement des maîtres. De loin, on pouvait les apercevoir.

Nous nous rapprochions d’eux. A la vue de la caméra et du micro que nous tenions, le groupe des trois hommes semblait avoir deviné l’objet de notre visite : « le directeur est mieux placé pour vous répondre » nous lança l’un des trois en indexant son chef. Ce dernier à son tour nous renvoya vers les habitants du village : « allez voir les fils d’ici, ils vont vous dire eux-mêmes les difficultés que nous rencontrons ici ». Face à ce refus de nous recevoir, nous tournions les talons.

Georges-Maixent Ntoutoume

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