Des activités contre la précarité

3 mars 20150
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Les jeunes du village Odimba prennent des initiatives pour faire face à l’oisiveté et, surtout tourner le dos à la précarité préoccupante en milieu rural, rapporte notre correspondant.

Port-Gentil/Canton Océan (Gabonews) : Le combat contre la pauvreté intéresse de plus en plus les jeunes habitant le canton Océan à 4heures de navigation de la commune de Port-Gentil. Ceux du village Odimba ont cerné l’intérêt de se battre afin de sortir du gouffre de l’oisiveté.

Au village Odimba, certains jeunes ont développé la vente de feuilles de manioc écrasées ou pillées. Après avoir obtenu des grandes quantités, Prince Guy Joël Ondenot se rend à Port-Gentil pour écouler son produit au marché ou auprès de ses abonnés. « Je vends des feuilles pillées depuis 6 mois que je suis au village » confie-t-il. Un paquet soigneusement mis en sachet s’arrache à 1000 frs cfa voir au-delà. Des jeunes gabonais commencent à dépasser le complexe face à l’absence criarde d’emplois dans les entreprises en ville, en claire, il faut lutter contre l’oisiveté. La forêt regorge, évidement, des richesses, un jeune homme d’à peine 40 ans, Pierre a choisi de se faire du fric en coupant de la paille qu’il vend aux fabricants de manioc. « Je gagne jusqu’à 30000 frs cfa à moins de 15 jours » explique-t-il. La paille se fait rare à Port-Gentil, il faut parcourir des distances pour l’obtenir, or en zones rurales, elle est encore très présente en forêt, juste du courage.

Il s’agit de trouver des pistes d’insertion dans la société. Lionel Ogoula affronte les obstacles de la brousse d’Odimba pour couper les feuilles de marantacée servant aussi bien d’emballage de manioc que de paquets de poisson et autres produits. « C’est notre papier allu » déclame ce travailleur indépendant. Le prix d’un paquet de 40 feuilles de marantacées se négocie à 1500 frs en période de raréfaction sur le marché local, le coût peut changer. L’esprit de bureaucratie qui hante les jeunes gabonais pourrait d’ici peu devenir des vieux souvenirs au regard de la précarité grandissante. La diversification des activités pour se faire de l’argent, ça les jeunes du canton Océan l’ont compris.

Danny Kouélé Tolé

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