BRACONNAGE : Cinq pointes d’Ivoire interceptées à Port-Gentil

15 juin 20150
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Salifou Mouliom, un ressortissant camerounais résident à Port-Gentil, a été mis aux arrêts alors qu’il tentait de vendre à un de ses clients une vingtaine de pièces d’ivoire dans un hôtel de la capitale économique du Gabon.

Le trafiquant d’ivoire détenait cinq pointes et dix-neuf morceaux pour faire des Hankos (ou sceaux chinois). Il a été interpellé lundi après plusieurs jours de traque. C’était au cours d’une opération conduite communément par l’antenne portgentillaise de la Police Judiciaire, les services des Eaux et Forêts et l’ONG Conservation Justice qui milite contre le braconnage des espèces protégées et l’exploitation illégale du bois.

Les pièces devaient être vendues à un trafiquant tchadien qui nourrit un réseau qui permettrait de ravitailler la Chine. En effet, les pièces prenaient vraisemblablement la destination de l’Empire du Milieu, accusé ouvertement par les défenseurs des éléphants de commanditer l’essentiel des actes de braconnage pour les goûts et intérêts de ses citoyens et notamment les plus riches. La présence de 19 morceaux devant servir à la fabrication de Hankos en témoigne.

La Chine comme de nombreux autres pays d’Asie a du mal àrespecter la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction plus connue par son sigle CITES ou encore comme la Convention de Washington. Il s’agitd’un accord international entre Etats. Elle a pour but de veillerà ce que le commerce international des spécimens d’animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent. Cet accord est de plus en plus menacé et les espèces comme l’éléphant de plus en plus promis à l’extinction.

Au Gabon, La chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3à6 mois de prison avec des amendes allant de 100 000 à10 millions de francs. C’est ce qu’indique le Code forestier.

Mais ces peines qui ont souvent du mal àêtre appliquées et qui, compte tenu de l’amplification du phénomène de braconnage, ne sont pas vraiment dissuasives.

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