La foule, dont un bon nombre était vêtu aux couleurs du parti, a pris d’assaut la salle qui a visiblement refusé du monde. C’est par la voix d’Alexandre Barro Chambrier qu’est sortie la « déclaration du 27 juin », où ces membres du PDG au pouvoir depuis 1968, reconnaissent que « le climat politique s’est extrêmement dégradé avec une classe politique binaire, vautrée dans des certitudes manichéennes aux rebours de nos traditions de dialogue et en attente d’un hypothétique grand soir ».

Cinq (5) pages de ce discours qui en compte un total de dix (10) ont été consacrées à « un constat éminemment amer ». Les PDgistes y affirment assister aujourd’hui et sans étonnement à « l’apparition des associations ploutocratiques aux relents phalangistes prétextant formuler une réponse à la crise démocratique que traverserait le parti… ».

Ces élus et cadres du PDG fustigent leur mise à l’écart dans la gestion du Gabon : « les acteurs ayant joué un rôle déterminant à l’occasion de la présidentielle de 2009 parce que disposant d’une base politique, donc détenteur d’une légitimité démocratique, se voient étonnamment relégués à l’arrière plan, voire poussés vers la porte de sortie par d’habiles profito-situationnistes, aux chaussures enfoncées dans la boue des chemins tortueux de l’enrichissement astronomique sans cause…trahissant nos concitoyens qui expriment sans cesse des attentes pressantes et légitimes sur des questions de gouvernance... ».

Et avant de conclure ce constat, le fils de Marcel Eloi Rahandi Chambrier, ancien président de l’Assemblée Nationale, a ajouté cette exhortation : « nous lançons un appel au Président de la République, afin qu’il se mette à l’écoute de tous, et qu’il brise sans délais la graine, le carcan, l’armure clanique dans laquelle le pays entier, interloqué et consterné, le découvre vêtu par un petit groupe de prétendus proches, à la légitimité politique douteuse et à la compétence technocratique toujours attendue ».

Georges-Maixent Ntoutoume