PDG : Le ton ne baisse pas !

2 juillet 20150
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C’est par un ton aussi fort que celui employé samedi dernier par le nouveau courant PDGiste “Héritage et Modernité’’ que le chef de l’État gabonais s’est adressé aux cadres de son parti. Cette rencontre historique entre Ali Bongo Ondimba et les membres du parti démocratique gabonais, mercredi 1er juillet au palais de la présidence, pourrait être déterminante pour l’avenir du PDG.

Tout comme Alexandre Barro chambrier n’avait pas fait la langue de bois en s’exprimant au nom du mouvement “Héritage et Modernité’’ le week-end dernier, le patron du PDG n’a pas voilé ses sentiments face à la naissance de ce groupe qui semble ignorer les assauts de leurs adversaires contre leur chef : « Cela fait de nombreuses années maintenant que je fais l’objet de calomnies, de diffamations, et des injures de toutes sortes, dans l’indifférence de certains qui, aujourd’hui, n’ont pas de mots assez durs pour s’en prendre à d’autres PDGistes qui eux, ont le courage de me défendre sur le terrain’’ ».

Certains journaux gabonais ont qualifié le nouveau mouvement de frondeur, un avis que semble partager le “ Distingué camarade’’ : « Certains osent même m’interpeller publiquement et m’adresser des injonctions. Je ne l’accepte pas. Personne ne peut adresser des injonctions au Président de la République, encore moins un élu que j’ai investi dans le cadre du Parti ».

Visiblement, le Président gabonais n’a pas choisi de jouer au père réconciliateur. Ce discours prononcé juste quelques jours après la critique d’“Héritage et Modernité’’ indexait ce nouveau mouvement même si personne n’a été cité : « On ne peut pas dresser de son propre gouvernement un bilan jugé volontairement négatif, quand dans le même temps, les institutions financières les plus crédibles, le système des Nations Unies et les partenaires au développement, saluent les efforts de ce même gouvernement ».

Ali Bongo a rappelé que le gouvernement a besoin du soutien des parlementaires mais surtout, il a souligné qu’il est contre les critiques émanant de sa propre famille politique « Faire cela, c’est faire le jeu de l’opposition. Faire cela, c’est chercher à démoraliser nos militants. Faire cela, c’est marquer contre son propre camp. Au football comme dans les autres sports collectifs, on ne gagne pas en marquant des buts et des points contre son camp. En politique, on ne gagne jamais à se faire applaudir par l’opposition ».

Georges-Maixent Ntoutoume

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