Les OSC gabonaise demandent la mise en place des quotas de représentativité dans toutes les instances du dialogue

20 mars 20240
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Plus que quelques jours et le Dialogue national inclusif (DNI) prévu du 02 au 30 avril prochain aura lieu. Les voix s’élèvent déjà, tant au sein des partis politiques qu’au sein de la société civile. Les organisations de la société civile gabonaise (OSC) représentant les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables invitent les institutions organisatrices du Dialogue national inclusif (DNI), à mettre en place, des quotas de représentativité dans toutes les instances du dialogue. Il s’agit par exemple des ONGs Malachie, La Voix des Femmes, Women go for peace, le Réseau panafricain des jeunes pour la culture de la paix, section Gabon (PAYNCOP Gabon), le Réseau Femme Lève-Toi (ReFlet)...

La Charte de la Transition en son article 1er réaffirme les valeurs prônées par la Constitution du 26 mars 1991 ; valeurs qui militent notamment pour l’inclusion et la participation de tous. De même, en son article 55, la Charte de la transition fait spécifiquement référence à l’accès des femmes aux fonctions électives et nominatives, ainsi que la prise en compte du genre dans la composition des différents organes de la transition.

Dans le même sens, la Loi n°9/2016 fixe à 30% le quota d’accès des femmes aux élections politiques et aux emplois supérieurs de l’Etat et à 20% le quota de candidatures des jeunes aux élections politiques.

En conséquence, les organisations de la société civile gabonaise (OSC) représentant les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables invitent les institutions organisatrices du Dialogue national inclusif (DNI) prévu du 02 au 30 avril prochain à mettre en place des quotas de représentativité dans toutes les instances du dialogue.

Le DNI ne peut être légitime et représentatif de l’ensemble de la population gabonaise sans une participation significative des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables. L’inclusion des groupes marginalisés permettra de mieux prendre en compte leurs besoins et aspirations dans les décisions politiques.

Ainsi, sur 580 participants prévus :

30% des sièges minimum doivent être réservés aux femmes, soit 176 femmes ;
20% des sièges minimum doivent être réservés aux jeunes, soit 116 jeunes ;
10% des sièges minimum doivent être réservés aux personnes vulnérables, soit 58
personnes.

La participation inclusive et représentative des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables est déterminante pour construire un Gabon plus juste, plus inclusif et plus prospère grâce à la diversité des perspectives et des expériences que peuvent apporter toutes les catégories sociales, réunies dans un esprit constructif.

Enfin, les OSC recommandent aux organisateurs :

que les lieux de dialogue soient rendus accessibles aux personnes en situation de handicap ;
de garantir la présence d’interprètes pour les personnes ne maîtrisant pas la langue française, et pour les malentendants ;
de prévoir la participation des guides aveugles sur les lieux du dialogue ;
de produire des supports d’information adaptés aux besoins des personnes
vulnérables, en utilisant des formats accessibles à tous et dans des langues locales d’assurer une retransmission complète de l’ensemble du Dialogue National Inclusif.

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