GABON/15 ans de prison pour Kelly Ondo Obiang et Cie

1er juillet 20210
Partager

La cour spéciale militaire a donné son verdict concernant le putsch manqué de janvier 2019. Elle a déclaré le lieutenant Kelly Ondo Obiang, les adjudants Dimitri Nze Mekom et Bidima Estimé coupables de “vol, association de malfaiteurs, séquestration, atteinte à la sûreté de l’Etat”. Et les condamne donc à 15 ans d’emprisonnement ferme, et à 31 millions de dommages et intérêts.

C’est le 30 juin 2021 que la cour spéciale militaire a tranché l’affaire du soulèvement manqué de 7 janvier 2019. Le sort de ces hommes d’armes est désormais connu et scellé.

Selon Me Anges Nzigou, l’avocat du lieutenant Kelly Ondo, son client a agi afin de protéger le peuple et non de s’armer contre l’autorité de l’Etat. Ces arguments n’ont pas convaincu le jury. Il espérait une peine moins lourde pour son client compte tenu de l’article 88 du code pénal qui stipule que “quiconque participe, de quelque manière que ce soit à toute propagande écrite ou orale tendant à troubler l’ordre public, à inciter à la révolte contre les autorités, de l’État, à porter atteinte à la République (...) est puni d’un emprisonnement de 5 ans et à 5.000.000 FCFA d’amende au plus."

Mais l’avocat de l’état Me Homa Moussavou a présenté une autre carte au jury. Pour lui, Kelly Ondo Obiang, Nze Mekom et Bidima Estimé ont agi aux antipodes du statut de militaire. Par conséquent, il a demandé à la Cour de les déclarer coupables pour les délits d’associations de malfaiteurs, vol qualifié, séquestrations et dégradations des biens publics.

Le jury a écouté les plaidoiries des différents avocats et avant de se retirer pour délibérer, les accusés ont été invités à dire leur dernier mot. Les Sergents Bidima Estimé et Nze Mekom Dimitri ont affirmé avoir agi en qualité de militaires et patriotes. Et ont tout de même demandé pardon au peuple gabonais pour les troubles occasionnés. Le lieutenant kelly a déclaré «  les faits qui m’ont conduit face à votre Cour résultent d’une action militaire hautement patriotiques et salvatrices pour les institutions et le peuple gabonais, au nom duquel vous rendez Justice ce jour  ».

Après délibération, les trois acteurs du putsch manqué de 2019 ont été condamnés à 15 ans d’emprisonnement et à 31 millions de dommages et intérêts. Une peine insignifiante par rapport à celle souhaitée par l’avocat de l’Etat qui voulait la perpétuité pour Kelly Ondo et compagnie.

LK.

Dans la même rubrique

0 Commentaire(s)

Poster un commentaire