Les burkinabè sont très loin d’accepter la pilule que tente de faire passer le pouvoir Compaoré. En effet, depuis plusieurs mois déjà, l’actuel président du pays des hommes intègres ne cachent plus sa volonté de rester au pouvoir. Si pour le moment, le passage en force n’est pas envisagé comme à son arrivé en 1987, Blaise Compaoré souhaite rester « légaliste » en sollicitant les voies institutionnelles pour atteindre son objectif. Ce recours est d’ailleurs loin de faire l’unanimité au Burkina faso, surtout pour l’opposition, c’est sans doute la manœuvre de trop. Ces manifestants qui ont échangé des pierres contre des bombes lacrymogènes avec les force de l’ordre promettent aller jusqu’au bout.
 
A moins de 24 heures de l’examen par L’Assemblée nationale du projet de loi gouvernemental visant à modifier la Constitution pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels, le pays entre à travers cette manifestation dans une période de tension pré-électorale dont nous souhaitons une issue favorable à la volonté du peuple.
 
 
Dorian Ondo