Cette réunion sera l’occasion de faire le point sur les défis émergents et persistants en matière de paix et de sécurité dans la sous-région, ainsi que sur les efforts entrepris par les Nations Unies pour soutenir les efforts nationaux et régionaux de prévention des conflits et de consolidation de la paix, conformément au Cadre régional de prévention des conflits en Afrique centrale.

L’Afrique centrale a enregistré des progrès dans le renforcement de la gouvernance mais il faut aussi constater une méfiance généralisée à l’égard des systèmes électoraux, qui se traduit par une faible participation des électeurs, un rejet des institutions électorales et des demandes de vérification et de recomptage des résultats des élections.

L’incapacité des États à fournir des services de base adéquats a exacerbé les sentiments de marginalisation et d’exclusion politique et fragilisé davantage le contrat social. Ce phénomène est, dans certains contextes, instrumentalisé par des acteurs politiques pour justifier des rébellions ou des mouvements sécessionnistes.

Par ailleurs, cette réalité alimente la recrudescence des discours de haine perceptible dans certaines parties de la sous-région, avec parfois une instrumentalisation politique dangereuse, aggravée par des tensions intercommunautaires croissantes exacerbées par les défis en matière d’État de droit, les effets du changement climatique et la concurrence pour les ressources naturelles.

En 2023, plusieurs pays de la sous-région dont la République centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo et le Gabon organiseront diverses élections qui seront des opportunités de consolidation des acquis démocratiques en même temps que des facteurs de risque de violence politique et d’instabilité institutionnelle.

À cela s’ajoute la violence perpétrée par des groupes armés non étatiques qui continuent d’infliger des souffrances à des millions de civils, provoquer des violations généralisées des droits de l’homme, entraver l’acheminement de l’aide humanitaire à ceux qui en ont besoin, retarder le développement et fragiliser les acquis démocratiques dans la sous-région.

Dans ce contexte, la réunion de Libreville sera une opportunité d’échanges directs entre les responsables de l’ONU dans la sous-région en vue de renforcer leur collaboration et d’identifier et partager les bonnes pratiques en matière de prévention des conflits et de consolidation de la paix.

En faisant le point sur les progrès accomplis lors des sessions similaires tenues au cours des deux dernières années, la réunion facilitera le partage des observations et des analyses sur les défis émergents et persistants pour la paix et la sécurité dans la sous-région et la mise à jour du Cadre régional de prévention des conflits en Afrique centrale adopté à Brazzaville en février 2022, afin de l’enrichir de nouvelles perspectives et d’un plan d’action.

UNOCA