DISPARITION A LIBREVILLE/Le cri de douleurs de la famille de Lynn-Emmanuelle Nziengui

19 juin 20180
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La vague de disparitions mystérieuses qui secoue la capitale gabonaise ne cesse de faire couler des larmes. Depuis mai dernier, la famille de la jeune élève Lynn-Emmanuelle ne cesse plus de pleurer. La psychose a élu domicile chez plusieurs familles de Libreville et celles de l’intérieur du pays.

Les larmes au bord des yeux, Sylvain Nwegneguet relate les faits avec beaucoup de difficultés face aux journalistes qui l’interrogent. La douleur et l’inquiétude sont visibles sur ce visage partageant plusieurs traits avec celui de sa fille, Lynn-Emmanuelle Nziengui Renamy, dont il présente la photo. Portée disparue depuis le 9 mai, cela fait plus d’un mois que sa famille n’a plus de ses nouvelles. Ne perdant pas espoir, le père fait le tour des médias privés de la capitale pour lancer des cris de douleurs.

Partie pour une promenade sur la plage avec des camarades après la classe, elle aurait pris la fuite par peur, face au risque de noyade d’une de ses amies. Elève en classe de 6e au collège Ange Mba, Lynn-Emmanuelle Nziengui Renamy n’a plus jamais été revue. Agée de 14 ans, elle est l’ainée d’une famille de 5 enfants.
A Libreville, les cas d’enlèvements et de disparitions font l’actualité. Quand les victimes sont retrouvées, elles sont mortes, parfois les corps sont décapités. Les organes prélevés serviraient d’offrandes dans des sacrifices dits rituels.

En 2017, l’Institut international Gallup avait classé le Gabon parmi les 10 pays les plus dangereux du monde : « 33% des Gabonais interrogés sont moins susceptibles de se sentir en sécurité. Beaucoup avouent craindre leurs propres forces de l’ordre, et peu ont le courage de sortir de chez eux la nuit  ».

La psychose gagne du terrain. Les assassinats, disparitions, enlèvements et les agressions de toute nature deviennent monnaie courante. Le phénomène ne cesse de ternir l’image du Gabon. Que disent les gouvernants ? Sont-ils émus ? A qui profitent ces assassinats, disparitions, enlèvements et agressions de toute nature ? Autant de questions qui peuvent laisser penser que la situation est entretenue. Où est passée la solidarité gabonaise ? Rien ! C’est du chacun pour soi et rien d’autre. Les populations semblent avoir été divisées pour mieux faire régner les bourreaux. Tout à une fin, nous disait un auditeur qui a fait partager cette pensée d’Abraham Lincoln : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps  ».

Toujours avec les larmes aux yeux, Sylvain Nwegneguet et sa famille gardent espoir que leur fille est en vie. Ils comptent sur la bravoure des hommes des médias et surtout sur la Police judiciaire qui continue de mener les enquêtes. Sylvain Nwegneguet, comme bien d’autres parents, sollicitent la solidarité des uns et des autres afin que les Gabonais ne soient plus assassinés, enlevés ou soient disparus…Les Gabonais ont besoin de vivre en paix et en toute harmonie dira-t-il tout ému.

GMN/MTM

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