"La souveraineté d’un pays est un principe fondamental qui ne peut être négocié..."

23 avril 20240
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Je m’adresse ce jour à mes Chers amis responsables des sociétés pétrolières, forestières, minières et autres.

Je vous adresse cette lettre pour exprimer mes préoccupations concernant les pratiques actuelles dans le secteur pétrolier. Ce secteur pétrolier, je le connais parfaitement et j’ai été licencié de ce secteur de manière abusive en raison de mon engagement pour des changements positifs, et je souhaite maintenant débattre de ces questions avec vous sur un plateau de télévision, si vous le souhaitez.

Cependant, je tiens à souligner que je continuerai à exprimer mes opinions et à écrire sur ce que je pense être juste et nécessaire pour aider mon pays, en particulier avec les nouvelles autorités en place depuis le 30 août 2023.

La souveraineté d’un pays est un principe fondamental qui ne peut être négocié, mais qui doit être respecté par tous. Il est temps de reconnaître que les choses ont changé depuis cette date, et que le Gabon souhaite désormais exercer pleinement sa souveraineté dans la gestion de ses affaires.

Je suis perplexe face à votre réticence à accepter ce changement de paradigme et je me demande ce qui vous gêne réellement. Il est évident que des changements sont nécessaires, car notre pays a trop souffert de l’exploitation qui ne contribue pas à son développement.

Je soutiens fermement l’audit approfondi de tous les contrats pétroliers afin de démasquer toute personne détenant illégalement des parts qui devraient revenir à l’État gabonais. Ces parts pourraient être utilisées pour le développement de notre pays.

De plus, je pense qu’il est essentiel que l’État Gabonais interdise l’attribution de contrats de sous-traitance à des sociétés étrangères, alors que des entreprises gabonaises sont tout à fait capables de réaliser ces travaux, même en formant des groupes de sociétés. Cela permettrait de réduire considérablement les coûts pétroliers et de permettre à notre pays de tirer davantage profit de ses ressources.

Il est incompréhensible que nous ayons toutes les sociétés de sous-traitance au Gabon, mais que les sociétés pétrolières préfèrent faire appel à des entreprises étrangères, alors que c’est l’État Gabonais qui supporte les coûts. Les sociétés gabonaises présentes sur le territoire sont parfaitement capables de réaliser ces travaux.

Par ailleurs, je suis convaincu que les sociétés pétrolières doivent procéder au recrutement direct de leur personnel, et que les agences de placement, qui appartiennent parfois à certains pétroliers, doivent disparaître. Ces agences effectuent des recrutements sans aucun contrôle, contribuant ainsi au chômage au Gabon, notamment à Port-Gentil.

En ce qui concerne les contrats de services étrangers, je recommande vivement que l’État gabonais mette en place une commission chargée de les auditer. Il est primordial de vérifier tous ces contrats afin que la République gabonaise ait une vision claire de la situation. En effet, ces contrats représentent une importante fuite de capitaux car les paiements sont effectués à l’étranger sans paiement d’impôts ni de taxes liées à leurs activités au Gabon. Cette commission devrait relever les manquements et exiger leur correction immédiate.

Les nouvelles autorités ont clairement montré leur volonté de comprendre le fonctionnement passé et de mettre en place un système plus transparent. Je pense qu’il est essentiel de prendre des mesures concrètes pour garantir que les coûts pétroliers ne soient pas récupérés sans l’accord du Ministère du Pétrole et du Ministère de l’Économie, et de faire auditer tous les coûts pétroliers récupérés sans autorisation préalable.

Je vous invite donc à considérer sérieusement ces suggestions et à travailler ensemble pour servir notre pays au lieu de continuer à en tirer profit de manière abusive. Je reste à votre disposition pour échanger davantage sur ces questions et pour vous présenter d’autres suggestions.

Cordialement,

Armand DAGRACA

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