France : l’activiste gabonais Régis Kouedé s’est fendu d’une critique contre le pouvoir de Libreville

16 février 20220
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L’un des activistes gabonais les plus connus de France, Régis Kouedé, l’une des figures de proue du mouvement "Ali Bongo Dégage", s’est fendu d’une critique contre le pouvoir de Libreville ce mercredi 16 février 2022.

« Le Gabon se conforte chaque jour un peu plus dans sa position de dictature féroce. Opposants et activistes en paient davantage un lourd tribut. La police politique à la solde du pouvoir traque tous ceux qui osent dénoncer l’oligarchie cleptomane en place. Ali Bongo Ondimba a montré une nouvelle fois sa mauvaise foi et son incapacité à gouverner et à répondre positivement aux besoins et aux attentes des gabonais », a déclaré à la presse française, Régis Kouedé, très engagé et déterminé en vue d’une nouvelle alternative politique au Gabon en 2023.

« Lorsqu’on voit ce qui se passe au Gabon, on ne peut qu’être déçu. Déçu de quoi ? Du fait que pendant que la mal gouvernance bat son plein chez nous, pendant que la corruption atteint son sommet, pendant que l’on continue encore à tuer, les crimes rituels, les autres pays avancent, se développent et adoptent des bonnes politiques de gouvernance et de développement socio-économique. L’avenir du peuple gabonais ne se dessine pas sur la dictature et l’autoritarisme », a-t-il ajouté.

Pour le jeune activiste très persécuté par les partisans d’Ali Bongo à Paris en France, ce qui s’est passé en 2016 ne passera plus prochainement.

« La prochaine présidentielle, ce sera tout sauf Ali Bongo. Nous voulons construire un Gabon loin de la fraude électorale. La souveraineté d’un Etat c’est aussi le respect des règles démocratiques. Ali Bongo doit partir », a martelé Régis Kouedé.

Ayant définitivement surmonté ses ennuis de santé, le Président gabonais, Ali Bongo Ondimba nourrit un rêve : être candidat à sa propre succession en 2023. Et l’actuel chef de l’Etat semble partir en terrain conquis avec, en face, une opposition divisée dont les têtes d’affiche que sont Alexandre Barro Chambrier, Guy Nouba Ndama et Paulette Missambo se préparent chacun de son côté à la compétition, alors que Jean Ping essoufflé a complètement disparu des radars.

Sur ce point, l’équipe de campagne du chef de l’Etat aura énormément de travail. Car il va falloir trouver du positif dans sept ans de ‘’gestion chaotique’’ du pays, selon l’opposition.

En tout cas, la présidence 2023 déchaine déjà les passions sous l’œil parfois hagard des Gabonais et de sa Diaspora.

Les attentes sont légion et le temps presse : il ne reste qu’une petite vingtaine de mois avant la grande échéance dans ce pays relativement riche à l’échelle du continent et où on peut devenir Président avec seulement quelque 200 000 voix.

JJS

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