L’ÉLÉGANCE DÉMOCRATIQUE DE PAUL-MARIE GONDJOUT
Sitôt après l’annonce de la victoire de Paulette Missambo comme nouveau président de l’Union Nationale, le vaincu, Paul-Marie Gondjout a reconnu sa défaite, a adressé ses félicitations au vainqueur, et remercié ses électeurs.
Ce sont là, les signes d’une élégance démocratique qu’il convient de souligner.
L’Union Nationale (UN) devient ainsi le premier parti politique gabonais à connaître une alternance claire à sa tête à travers un scrutin transparent.
Des leçons à tirer de cette élection sont nombreuses.
La première est le taux très faible de participation. Comment expliquer que L’UN ne compte en tout et pour tout qu’à peine 350 membres votants ?
Ce faible nombre de votants s’explique t-il par les conditions imposées aux membres pour voter ?
Cela est certainement l’arbre qui cache la forêt.
Par ce titre de président élu d’un parti de l’opposition, Missambo devient désormais, quoi qu’on dise, le chef de l’opposition gabonaise, et c’est autour d’elle que doit s’organiser ce camp politique.
Le pouvoir doit lui reconnaitre ce titre et la traiter ainsi pour encourager l’évolution du processus démocratique dans notre pays.
Cette élection devrait enfin mettre un terme aux querelles inutiles au sein de cette famille politique.
À Paulette Missambo d’apporter un nouveau management de l’opposition gabonaise. Bravo aux deux concurrents.
PETIT-LAMBERT OVONO
ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES,
PRÉSIDENT DE SOGEVAL
