Fin de l’état d’urgence sanitaire : Anticipation ou désobéissance civile ? JVL

13 février 20220
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Qui observe encore l’état d’urgence au Gabon ? En tout cas, pas les Gabonais ! Examinons ses mesures les plus emblématiques.

Le couvre-feu. Le trafic automobile au-delà de 21h n’est pas tout à fait différent de celui observé avant la pandémie, c’est à dire, en mode réduit. C’est normal, à cette heure-ci, sauf nécessité ou sortie d’une virée, on est déjà chez soi.

Excepté lorsque certains agents veulent faire du zèle, créant des longues files d’attente, tout le monde passe, il suffit de trouver les bons arguments, des mots gentils ou exhiber les documents exigés désormais disponibles pour tous sans efforts particuliers.

Quand vous quittez les grands axes et pénétrez dans les quartiers, c’est la libération ! Les bars sont ouverts jusqu’à des heures tardives, l’alcool y coule à flots, rivalisant de décibels. Parler aux gens de bavettes et de distanciation vous faIt passer pour un provocateur.

Le port de la bavette et la distanciation. La bavette reste désormais sous le menton, son usage est devenu marginal. Quant à la distanciation, les transports en commun viennent chaque jour nous rappeler que cette mesure n’est plus qu’un lointain souvenir.

Le pass sanitaire. Rappelons qu’en vertu des dispositions du fameux décret n°0002/PR/MS du 7 janvier 2022, attaqué par le COPIL Citoyen mais validé par la Cour constitutionnelle, l’accès aux administrations et entreprises est désormais conditionnée par la présentation d’une attestation de vaccination ou d’un test PCR négatif, excepté dans les lieux publics courants, grands foyers de contaminations pourtant (les marchés, les magasins, les banques, etc ).

En pratique, c’est pas suivi. J’ai fait plusieurs administrations et institutions, excepté les mesures classiques, lavage des mains et thermoflash, il n’y a personne qui exige ou contrôle tout ça !

Les Gabonais reprennent d’autorité leur vie normale. Il faut les entendre railler le Gouvernement, en particulier la personnalité qui incarne obstinément la gestion de cette pandémie, à savoir le ministre de la santé !

Est-ce pour autant qu’il y ait une flambée des contaminations ? Paradoxalement, la tendance donnée par les statistiques officielles est plutôt vers la baisse.

Il est clair qu’un précipice sépare désormais les dirigeants qui rament à contre-courant et le peuple, lequel a pris son destin en mains.

JVL.

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