"𝗘𝗱𝘂𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹𝗲 : 𝗡𝗼𝗻 𝗮𝘂 𝗿𝗲𝗰𝗿𝘂𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗲𝗻𝘀𝗲𝗶𝗴𝗻𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗻𝗼𝗻-𝗚𝗮𝗯𝗼𝗻𝗮𝗶𝘀 𝗲𝘁 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗳𝘂𝗶𝘁𝗲 𝗲𝗻 𝗮𝘃𝗮𝗻𝘁 !" Meboon Môôn Meba Ondo

11 février 20220
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Alors que le ministère de l’Education nationale n’a réussi à obtenir des syndicats qu’une suspension de la grève pour une durée de 2 mois depuis le 22 janvier, la tutelle décide d’effectuer un recrutement (enseignants vacataires) direct ouvert à toutes les nationalités.

Cette décision relève du pilotage à vue et renforce le sentiment d’un bricolage permanent de la gouvernance sous le Parti Démocratique Gabonais.

Rappelons au Gouvernement que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Autrement, quel traitement sera réservé à ces 700 vacataires lorsqu’on sait que la Conasysed et le Sena continuent de dénoncer l’incapacité du gouvernement actuel à assurer régulièrement recrutements, intégrations, reclassements, titularisations et paiement des vacations des enseignants ?

L’ Etat s’est doté d’écoles spécialisées pour la formation des enseignants. Or, l’organisation des concours internes et externes à l’ENS et à l’ENI n’a plus lieu. A la place, le ministère décide de confier nos enfants à ceux dont la vocation et la formation n’étaient pas nécessairement destinées à l’enseignement. Que du mépris pour un métier si noble !

Pendant que les enfants d’Ali Bongo Ondimba, de ses ministres, directeurs généraux et conseillers sont si souvent inscrits dans des établissements privés et respectueux des normes académiques. Ils continuent ainsi de sacrifier l’école publique et les enfants des Gabonais lambda. Cela est inadmissible !

Dans le Gabon que nous dirigerons demain, tous les élus (du Président de la République aux membres du Parlement et des Conseils départementaux et municipaux) auront l’obligation d’inscrire, tout au long de leurs mandats, leurs enfants dans des écoles et universités publiques. Ainsi, ces enfants seront les premiers destinataires des décisions opportunes ou du laxisme de leurs parents au pouvoir. Trop c’est trop !

Et même dans l’exécution de leur présent appel à candidature, le ministre et ses amis se tapent encore le luxe d’imposer aux futurs candidats Gabonais une sorte de concurrence avec des vacataires non-Gabonais.

Mais enfin... Ne peut-on pas trouver 700 Gabonais répondant à ces critères de recrutement ? Après les avoir pourtant formés sans réels débouchés ?

Selon un rapport commandité par la Présidence de la République dès 2018 auprès de l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG) et l’Office National de l’Emploi (ONE), 70% des nouveaux diplômés subissent un chômage moyen de 6 ans avant de trouver un travail satisfaisant
.

Il n’y a donc plus aucun orgueil national dans ce pays à vouloir correctement faire les choses pour les Gabonais et par les Gabonais ? Plus de préférence nationale à bien des égards ?

Le Gabon est devenu ce gros marché où on fait juste du business, et où chacun veut juste collecter quelques billets de FCFA sans manifester quelque attachement au pays.

Tout ceci, sous la complicité et le regard indifférent des nationaux. Puisque principalement occupés à alimenter les conversations et la toile de plaisanteries et de contenus comiques pour ne pas assumer nos tendances pusillanimes.

Et on doit continuer ainsi en 2023 ? Avec le papa-là ?

Étienne Francky MEBA ONDO
Dit Meboon Môôn Meba Ondo - Officiel

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