L’on ne cessera jamais d’entendre parler du trafic d’ivoires vers les zones frontalières avec le Cameroun et le Congo. Mais cette fois-ci, c’est vers la zone du Cameroun que l’alarme retentie. En effet, 118 pointes d’ivoire d’un poids de 626 kilogrammes auraient été saisies par la douane camerounaise dans la ville dite Ambam. Cette nouvelle survient après un communiqué publié par le Directeur Général des Douanes camerounaises, le 28 octobre dernier.

Le stock d’ivoires saisi laisse croire qu’il s’agit de plus d’une cinquantaine d’éléphants qui ont été abattus par les présumés trafiquants. Ces actes punissables auraient été commis dans le territoire gabonais, pays dans lequel l’espèce concernée est protégée. Selon les informations recueillies, le stock d’ivoires saisi était dissimulé « dans une camionnette à double fond, véhiculant également du bois, selon un reportage de la télévision d’État camerounaise » au moment de l’interpellation.

Les autorités de la Douane gabonaise ne sont pas restés indifférents face à cette prise. Condamnant cette pratique illégale malgré les nombreuses arrestations, ces derniers informent que « c’est le plus important stock de défenses d’éléphant saisi ces cinq dernières années dans ce pays voisin ». Rappelons que le Gabon héberge près de 60% des éléphants de forêt qui subsistent en Afrique. Ce trafic serait alimenté par une forte demande en Asie et au Moyen-Orient, où les défenses d’éléphants sont utilisées dans la médecine traditionnelle et en ornementation. L’ivoire peut être revendu jusqu’à 7.000 euros le kilo.

INOE