Cette zone regroupe plusieurs habitants vivant dans une même concession et partageant des latrines traditionnelles communes : « je venais pour faire mes besoins ; en entrant, j’ai trouvé un fœtus enveloppé. Prise de peur, je suis allée appeler mon concubin ; ensemble on a ouvert le pagne et nous avons découvert un fœtus », raconte Mauricette, principale témoin.

La mère de ce fœtus serait une jeune fille de 21 ans, sans activité. Démunie, elle mènerait une vie de débauche pour survivre. « Ce n’est pas le premier fœutus à être victime », dit Diakité un boutiquier de la place.

Nombreuse sont ces jeunes filles qui ont abandonné leurs études pour vivre une vie de débauche. Elles traînent beaucoup la nuit dans des débits d’alcool à la recherche d’un « oiseau » avec qui elles peuvent voler pour avoir une plume de lui, c’est-à-dire de l’argent. Elles parlent de déplumer. Ces dernières sont souvent très imprudentes et insoucieuses des conséquences de leurs actes.

Les maladies sexuellement transmissibles menacent toujours la société. Et les grossesses non désirées sont la conséquence des rapports non protégés. Les caravanes de sensibilisation, concernant les maladies transmissibles, se font au Gabon dans les lieux publics ou de porte à porte, dans les quartiers précaires. Mais les jeunes filles semblent accorder peu d’importance à ces enseignements.

Sotega, ce quartier situé au 2eme arrondissement de Libreville, est le nid de l’insécurité absolue. Les braquages se font le jour comme la nuit. Vols et viols se vivent au quotidien. « C’est pénible de vivre ici », affirme un habitant. Les principaux coupables de l’insécurité dans ce quartier sont les jeunes. La pauvreté explique parfois ce genre d’acte négatif de la jeunesse gabonaise.

M. Nzang Ntoutoume