Responsabilité Sociétale des Entreprises : WWF Gabon renforce les capacités de la société civile et des communautés locales

11 novembre 20200
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Présenter le « modèle de contrats socio-environnemental issu d’une analyse » et les résultats de l’actualisation des comités villageois des villages impactés par les plantations de palmiers à huile dans le cadre du projet « Mobilisation des OSC pour la mise en œuvre des engagements socio environnementaux des entreprises agro-industrielles dans la province de la Ngounié » cofinancé par le WWF Pays Bas et l’Agence Française de Développement(AFD) au Gabon était l’objectif principal visé par l’atelier que WWF-Gabon a récemment organisé dans la commune d’Akanda. Une rencontre qui a vu la participation active de la société civile.

La rencontre de restitution qui s’est déroulé le 6 novembre dernier, s’inscrit dans l’Objectif spécifique 3 : d’ici 2021, les comités villageois dans la province de la Ngounié disposent des capacités à veiller à la mise en place des meilleures pratiques environnementales et sociales et au respect des engagements pris par les entreprises (exploitants d’huile de palme en particulier) dans le cadre de leur certification ; et les coopératives disposent des capacités à mettre en œuvre ces engagements et bonnes pratiques du projet.

Pour Eugène Ndong Ntoutoum, Coordonnateur du programme Business et Biodiversité à WWF Gabon : « Ces études ont été proposées parce que nous avons fait un certain nombre de constats. Pour bien instruire la donnée, il fallait recruter un consultant qui est capé sur ces questions de droits procéduraux et droits substantiels qui a rencontré un certain nombre de parties prenantes. Il a examiné les deux modèles ; les deux contrats, le contrat social d’Olam Palm Gabon avec les communautés villageoises et le cahier de charge contractuel conformément au Code forestier en vigueur dans son arrêté 105. Il ressort que l’on peut faire une certaine mutualisation sur certains aspects ; notamment sur le respect des droits d’accès, le respect des droits écosystémiques des communautés. »

Avant et après le confinement du Grand Libreville, WWF Gabon a commis ces deux études qui s’inscrivent dans l’amélioration continue d’une production durable de l’huile de palme au Gabon. La première étude visait à proposer un modèle de contrat socio-environnemental pour gérer la relation parfois conflictuelle entre les producteurs et communautés locales. La seconde visait à mettre à jour les représentants des villages impactés ou intermédiaires, comités villageois siégeant dans les instances de gouvernance des projets de plantations palmier à huile mise en place pour leur renfoncement en capacité.

A l’issu des exposés, le partenaire technique et financier, l’Agence française de développement (AFD) par la voix de son représentant s’est dit satisfait du travail déjà effectué : « Nous sommes satisfaits du résultat préliminaire de ces études, car cela soulève des questions importantes pour l’implication des communautés villageoises gabonaises dans la gestion de leurs ressources en lien avec les opérateurs économiques. On espère que cela va donner naissance à d’autres projets intéressants ».

Pour la société civile, cette démarche de WWF Gabon est louable. Elle considère « qu’elle est la bienvenue pour les communautés villageoises étant donné que ce type de contrat dans le secteur forestier est une véritable avancée. « (…) Aujourd’hui, la problématique est maintenant sur l’agriculture. C’est vrai que l’expérience actuelle c’est le palmier à huile. Mais pour nous c’est une avancée parce que l’on parle du secteur agricole. Comment les populations qui avoisinent les zones d’exploitation vont en bénéficier. Est-ce qu’on va trouver un accord ? Nous sommes dans un processus. Et nous attendons de voir l’issu de ces travaux.  », a soutenu Parfait Nesane Ngadi, Coordonnateur de l’ONG Formation nouvelle.

Dorian ONDO

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