Protection de la biodiversité : Le Gabon bientôt prêt pour la prochaine convention des nations-unis

24 avril 20210
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Le WWF-Gabon a organisé, aux côtés de ses partenaires l’AFD ainsi que l’IUCN, un atelier sur l’initiative BIODEV 2030. Il s’agit d’une approche expérimentale testée et mise en œuvre dans 16 pays pilotes aux contextes socioéconomiques, environnementaux et géographiques multiples. Au niveau du Gabon, l’initiative se caractérise en trois phases. Cet atelier organisé par le Coordonnateur WWF-Gabon concernait justement la 2ème phase du projet qui consistait à analyser les moteurs de l’érosion de la biodiversité.

L’atelier qui se tenait à Libreville a réuni plusieurs membres du comité de pilotage du projet (COPIL) ayant une bonne compréhension de l’étude et disposés à faciliter l’identification et la mise en relation des acteurs clés auprès desquels les consultants pourront collecter les données. D’autant que l’un des principes énoncé est que le processus sera fondé sur les meilleures connaissances et données scientifiques disponibles provenant des systèmes de données pertinents, y compris, les sciences naturelles et sociales, les connaissances locales, traditionnelles et autochtones, la science participative, ainsi que sur les bonnes pratiques et les enseignements tirés de l’application de la Convention et de ses protocoles jusqu’à présent.

De manière spécifique, le présent atelier de Libreville constituant la phase deux du projet dont le but est de faire une étude qui permet d’identifier les secteurs d’activité économiques qui affectent le plus la biodiversité afin de comprendre les dynamiques. Et pour cette seconde, les secteurs visés sont ceux du privé. Qu’ils soient sensibilisés, accompagnés, et guidés en vue d’une meilleure prise en compte de leur impact sur des activités menées localement sur la biodiversité.

Il est à noter que le Gabon s’est engagé depuis plusieurs decenies dans une stratégie de développement durable. Le plan de développement économique du Gabon vise fondamentalement à assurer l’équilibre entre l’exploitation des ressources naturelles et la préservation de de l’environnement. De fait, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et la lutte contre la pollution sont autant des politiques publiques majeures qui concourent à atteindre les objectifs qui sont consacrés par l’orientation sur le développement durable que le Gabon a adopté en 2014 avant que la communauté internationale ne l’a fasse en 2015.

Il est donc question qu’à termes cette étude donne la possibilité au Gabon de prendre des engagements concrets de les partager entre gouvernement, le secteur privé et la société civile en matière de la sauvegarde de la biodiversité, cela conformément à l’engagement pris par l Gabon et qui seront présentés en octobre prochain lors de la conférence des parties à la convention des nations-unis sur la biodiversité.

’’Nous cherchons à transformer des dynamiques de développement anciennes vers des dynamiques modernes ; des modèles économiques contribuent à prendre en compte ces aspects. Comment aujourd’hui, une concession forestiere arrive à créer des emplois locaux, arrive à préserver la biodiversité à travers des plans de protection de la faune tout en créant de la richesse. En permettant à ’otre pays d’augmenter le volume de bois transformé. Voilà des exemples concrets d’actions que nous entendons mettre en place’’ a expliqué le Directeur général de l’Environnement Stanislas Stephen Mouba.

Rappelons que le projet ayant pour objectif principal de mieux prendre en compte la biodiversité dans les secteurs économiques stratégiques au Gabon afin de réduire les pressions sur la nature dans la prochaine décennie post-2020. D’où certains secteurs dits prioritaires sont déjà identifiés tels que celui des mines, du pétrole, agricole et forestier.

Dorian ONDO

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