PARC DE L’IVINDO : Le Gabon compte désormais un 2ème site avec le label Patrimoine Mondial

28 juillet 20210
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Libreville, le 28 juillet – Le Gabon est encore un de ses rares pays du global dont 85% de sa superficie est couverte de forêts, soit près de 22 millions d’hectares. Cette forêt regorge une richesse immense et unique en termes de faune et flore, à l’exemple de son parc national de l’Ivindo qui vient d’être inscrit à la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO par le Comité du patrimoine mondial.

C’est l’aboutissement d’un long processus qui a débuté à l’atelier de renforcement de capacités « Mise à jour de la liste indicative du Gabon (biens naturels et mixtes) et présentation du dossier de nomination du parc national de l’Ivindo » de janvier 2020.

Cet atelier, organisé par l’UNESCO, avait permis de renforcer les capacités des agents des ministères de la culture et de l’environnement sur la convention concernant le patrimoine mondial naturel et culturel de 1972 (les concepts fondamentaux), la mise à jour des biens naturels et mixtes de la Liste indicative du Gabon et les processus d’inscription et l’évaluation du dossier de candidature au patrimoine mondial du Parc National de l’Ivindo, ont permis d’atteindre lesdits objectifs.

La Liste indicative - Une liste indicative est un inventaire des biens que chaque État partie a l’intention de proposer pour inscription - du Gabon avait ainsi été révisée comme suit : le parc national de Minkébé et l’ancien hôpital Albert Schweitzer de Lambaréné ont été retiré. Le premier du fait qu’il ne remplit plus les conditions d’intégrité, en raison notamment des activités de braconnage et d’orpaillage qui y ont lieu. Le deuxième, en raison de l’absence d’attributs de la Valeur Universelle Exceptionnelle.

Par ailleurs, le parc national des Monts Birougou avait connu un changement de catégorie passant de bien mixte à un bien naturel. Le parc national des Plateaux Batéké, bien mixte, avait aussi connu une modification de ses critères initiaux.

Par contre, les Grottes de Lastoursville, bien mixte, et le parc national de Moukalaba - Doudou, bien mixte, n’ont pas connu de modifications majeures. En revanche, pour la pile nucléaire de Bangombé et le site fossilifère de Moulendé, ces deux sites avaient été proposés pour une inscription en série dans la catégorie bien naturel. Il en est de même pour le parc national de Loango qui a fait son entrée sur la Liste indicative du Gabon. Le delta intérieur de l’Ogooué, quant à lui n’avait pas pu être inscrit dans cette liste au regard du manque d’informations nécessaires.

Au terme des travaux, le dossier de candidature au patrimoine mondial du parc national de l’Ivindo a été présenté, discuté et adopté après des modifications et ajustements. Puis, il a été soumis par les autorités gabonaises, notamment les ministères de la culture et de l’environnement, le 31 janvier 2020, au Comité du patrimoine mondial lors de sa 44e session, ce 28 juillet 2021, qui vient de l’inscrire dans la Liste du patrimoine mondiale de l’UNESCO.

Le patrimoine mondial est une appellation attribuée à des lieux ou des biens, situés à travers le monde, possédant une valeur universelle exceptionnelle. A ce titre, ils sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial afin d’être protégés pour que les générations futures puissent encore les apprécier à leur tour. Le label permet également de promouvoir et d’attirer facilement des touristes du monde.

Le parc national de l’Ivindo est ainsi le deuxième site que le Gabon compte dans la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

A propos du Parc national de l’Ivindo

Le parc national de l’Ivindo, créé en 2002, par le Décret No 612/PR/MEFEPEPN du 30 août 2002 couvre 300274 ha. sur les plateaux de l’Est du Gabon. Il est situé entre 300 et 760 m d’altitude, traversé par la rivière Ivindo, un des principaux affluents de l’Ogooué, et la Djidji. Sur tout son parcours dans le parc, l’Ivindo est brisé par une succession de rapides et de chutes. Avec les chutes de la Djidji, celles de Kongou, larges de 2 km, figurent parmi les plus spectaculaire d’Afrique centrale.

La majeure partie du parc est couverte de forêts très anciennes et non perturbées par l’homme. Elles abritent une biodiversité exceptionnellement riche, notamment sur le plan des insectes. L’avifaune compte plus de 350 espèces. La zone du parc constitue non pas un ancien refuge, mais un laboratoire pour la spéciation, tant sur le plan entomologique que sur le plan de l’ichtyofaune.

Le parc abrite par ailleurs des gorilles, des chimpanzés et une des dernières populations intactes d’éléphant de forêt. La partie nord du parc national de l’Ivindo englobe la réserve intégrale d’Ipassa (Makokou) où est installée la station de recherche de l’Institut de Recherche en Ecologie Tropicale (IRET) active depuis la fin des années 1960. Cette Réserve est inscrite dans le réseau mondial des Réserves de Biosphère (MAB) depuis 1983.

Source UNESCO

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