ANPN : Que faut-il savoir sur la vipère du Gabon ?

22 février 20210
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L’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) nous invite à la découverte d’un serpent venimeux, issu des forêts tropicales Sub-saharienne. Ce serpent serait le plus grand et lourd représentant de la sous-famille des Viperinae. Il s’agit de la vipère du Gabon.

La vipère du Gabon (Bitis gabonica) est une espèce de vipère que l’on trouve dans les forêts tropicales et les savanes d’Afrique subsaharienne. Comme toutes les vipères, elle est venimeuse.

C’est le plus grand membre du genre Bitis. Elle possède les crochets les plus longs de tous les serpents, jusqu’à 5 cm de long, et le deuxième plus grand rendement en venin de tous les serpents après le cobra royal.

Principalement nocturnes, les vipères du Gabon ont la réputation d’être lentes et placides. Elles chassent généralement en embuscade. Passant souvent de longues périodes immobiles, attendant le passage d’une proie appropriée, bien qu’elles soient connues pour chasser activement, surtout pendant les six premières heures de la nuit.

DESCRIPTION

Les adultes mesurent en moyenne 122-152 cm de longueur avec un maximum relevé de 205 cm pour un spécimen capturé en Sierra Leone. Le sexe peut être déterminé par le rapport entre la longueur de la queue et la longueur totale du corps : approximativement 12 % pour mâles et 6 % pour les femelles. Les adultes, particulièrement les femelles, sont lourds et puissants.

La tête est large et triangulaire, tandis que le cou est considérablement réduit : seulement un tiers de la largeur de la tête. Une minuscule paire de cornes est présente entre les narines redressées, ce qui la distingue de B. rhinoceros où elles sont beaucoup plus importantes. Les yeux sont grands et mobiles, situés plutôt vers l’avant de la tête, et entourés de 15 à 21 écailles circumorbitaires. Il y a 12 à 16 écailles interoculaires sur la partie supérieure de la tête. Quatre ou cinq rangées d’écailles distinctes des suboculaires et des supralabiales. On observe 13 à 22 écailles supralabiales. Les crochets peuvent atteindre une longueur de 55 mm, plus que chez tout autre serpent venimeux.

Au milieu du corps, on compte entre 28 et 46 écailles dorsales en lignes, qui sont toutes fortement carénées, sauf pour les lignes extérieures de part et d’autre du corps. Les écailles latérales sont très légèrement obliques. Les écailles ventrales sont entre 124 et 140 : rarement plus de 132 chez les mâles, et rarement moins de 132 chez les femelles. On compte également entre 17 et 33 paires d’écailles sous-caudales : les mâles n’en ont jamais moins de 25, les femelles jamais plus de 23. On observe une écaille anale unique.

La coloration se compose d’une série de pâles taches rectangulaires qui passent au centre du dos, avec des espaces foncés, tranchant avec des marques jaune sable. Les flancs sont ornés d’une série de losanges brun fauve et de barres verticales claires. Le ventre est pâle avec des taches irrégulières brunes ou noires. La tête est blanche ou crème avec une fine ligne centrale sombre, des taches noires sur les coins arrière, et un triangle bleu foncé-noir derrière et en dessous de chaque œil. L’iris est crème, jaune ou blanc, orange ou argenté.

HABITAT

La vipère du Gabon se rencontre généralement dans les forêts humides et les terres boisées, surtout à basse altitude, mais jusqu’à 1 500 m d’altitude. Spawls et al., en 2004 mentionne une altitude maximale de 2 100 m. Selon Broadley et Cook en 1975, elle se plait généralement dans des environnements proches de ceux occupés par son proche parent, B. arietans qui se trouve normalement des environnements plus ouverts.

Pour rappel, cette espèce dont la localité typique est au Gabon, se rencontre également au Nigéria, au Cameroun, au Tchad, en République Centrafricaine, au Soudan du Sud, en Guinée Équatoriale, au Congo-Brazzaville, en Ouganda, en Angola, en Zambie, dans l’Est du Zimbabwe, au Mozambique, dans le Nord-Est du Kwazulu-Natal en Afrique du Sud selon Reptile Database. Elle est aussi répertoriée au Congo-Kinshasa et en Tanzanie.

Sources : ANPN-G - WIKIPEDIA
Par INOE/MTM

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