Afrique/Les monocultures d’arbres irritent

15 octobre 20200
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L’expropriation des terres en Afrique centrale au cœur d’un atelier virtuel entre Yaoundé et Mouila durant 2 jours. Les riveraines aux plantations de palmiers à huile s’engagent à donner de la voix afin de défendre leurs droits d’usage coutumier

(Gabonews) : Par les nouvelles technologies , les femmes riveraines aux plantations d’huile de palme d’Olam dans la Ngounié ont participé pendant 48 heures à l’atelier virtuel entre Mouila ( Gabon) et Yaoundé, Cameroun sur le partage d’expériences quant à leurs difficultés.

Carine Tsimba Mouiti a coordonné la rencontre à Mouila tandis que la Secrétaire Exécutive du Réseau des acteurs du développement durable, Marie Crescence Ngobi dirigeait les débats depuis Yaoundé. Les Gabonaises sont arrivées des départements de Tsamba Magotsi, Ndoulou, Douya Onoye et la Dola pour apporter des témoignages de leur quotidien depuis l’installation de la société Olam palm Gabon en début 2012.

"On nous a interdit de planter dans nos forêts habituelles" avoue Solange M du village Ferra près de Ndendé. De telles ’intimidations seraient fréquentes même au Cameroun. Des femmes brutalisées pour avoir ramassé des noix de palme. " Nous dénonçons cela" martèle Carine Tsimba Mouiti de l’ONG Muyissi Environnement.

Les participantes ont réitéré leur engagement de lutter contre l’expansion des plantations de palmiers à huile. A cette situation, certaines femmes victimes de l’expropriation des terres s’adonnent déjà aux activités génératrices de revenus. Au village Bemboudié dans le département de Ndolou, Olympe Nzadikengui transforme les tubercules de manioc pour fabriquer des galettes qu’elle propose aux consommateurs. "J’ai bénéficié d’un atelier d’apprentissage et de transformation des produits locaux en 2018" confie-t-elle. Je dis merci à maman Marie Crescence, ajoute Olympe Nzadikengui. En fin de journée, elle peut gagner 8000f.

Outre la dénonciation, les communautés se doivent de réfléchir quant aux projets porteurs de revenus devant l’imposition des sociétés de palmiers à huile notamment." Tote a Ferre, l’association du village tient à trouver des moyens pour la réalisation des champs de banane, de taros, de canne à sucre" dévoile Charmelle Boukandou.

Cependant, les sociétés s’activent à prendre le contrôle des terres. Pour les femmes, il est urgent d’identifier le genre de formations sur la transformation alimentaire, la protection de leur environnement et la défense de leurs droits d’usage. Elles veulent s’appuyer sur des ONGs de conservation environnementale.

DKT

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