Les raisons de cette grève, la non libération des étudiants incarcérés, le non-respect par les Forces de l’ordre des franchises universitaires et tout récemment, l’arrestation de Nicolas Ondo, nouveau président de la mutuelle et de son secrétaire général au cours des intéractions au tribunal et au sein de l’université Omar Bongo.
Des heurts qui auraient poussés certains étudiants épris de colère et jusqu’ici non identifiés à incendier un des amphi-préfabriqués. Pourtant ces bâtiments construits par l’ancien ministre de l’éducation nationale Séraphin Moundounga en 2012, selon des sources bien informées tombaient à pic, car c’était dans l’optique de répondre aux déficits de salles de cours et de bâtiments administratifs que connait depuis belle lurette l’UOB.

Voici donc, une goutte d’eau qui fait déborder le vase : des véhicules incendiés, des amphis et bâtiments administratifs fermés à ce jour, des cailloux et d’autres projectiles le long des coins et recoins de l’université, des forces de l’ordre manu militari poursuivant les grévistes dans l’enceinte de ce lieu où devrait se cultiver le savoir plutôt que la violence. De surcroit, un bâtiment préfabriqué abritant pourtant quelques bureaux de l’administration et une salle de cours a été saccagé et incendié, malgré les efforts des gendarmes qui n’ont pas pu éviter le pire.

C’est ici une atmosphère nauséabonde qui devrait interpeller les pouvoir publics à régler l’ensemble des problèmes qui touchent l’univers estudiantin au Gabon pour la bonne marche de l’université gabonaise en perte de vitesse.

Edgard KABA