Portail fermé, étudiants dehors, l’Ecole normale supérieure (ENS) n’a pas connu un fonctionnement régulier durant cette journée. Le non-paiement de la bourse de prolongement a provoqué la colère des apprenants. Ces derniers ont jugé utiles de barricader l’entrée principale de leur établissement pour exprimer leur contrariété.

Les étudiants de masters II de l’ENS revendiquent leur bourse de prorogation, au titre de l’année académique 2017-2018, obtenue auprès des autorités compétentes après de longues négociations au mois de janvier. La direction générale de cette institution refuserait de la verser, prétextant que « nous avons débuté une nouvelle année, ce qui n’est pas le cas. Les diplômes ne sont pas remis, les résultats définitifs ne sont pas connus. Le prolongement de l’année académique 2017-2018, au mois de mars 2019, se doit d’amener impérativement un prolongement de la bourse des étudiants », explique un des grévistes.

Cette bourse qui fâche n’aurait pas été réglée jusqu’à présent du fait d’une certaine lenteur administrative. À cause de la même raison, les soutenances censées finir en février ont tiré jusqu’en mars. Les résultats académiques, jusqu’au week-end écoulé, n’étaient pas connus. De ce grand retard, les étudiants se demandent alors sûr quelle base le Directeur général Fidèle ALLOGHE NKOGHE a-t- il put ôter du fichier de bourse les noms des étudiants. Le statut d’étudiant de ladite école ne s’achève qu’à la remise du diplôme qui atteste de la fin de la formation. « Il ne s’agit pas pour nous de causer un manque à gagner à notre cher État mais plutôt de demander justice et réparation pour le préjudice causé », affirme un autre étudiant.

En fin de cycle, ces derniers pourraient passer une année sabbatique, le temps d’obtenir une affectation et un poste budgétaire. Cette dernière bourse aidera à vivre quelque temps, l’Etat n’accordant aucune allocation aux chômeurs.

GMN