CEEAC : la 5e Session Ordinaire du COPAX se tient à Libreville pour contrer la montée du terrorisme

3 mars 20180
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Du 3 au 4 mars prochain, la capitale gabonaise accueille les travaux de la 5e Session Ordinaire du Conseil des ministres du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Afrique Centrale (COPAX). Ce conseil se tient dans un contexte d’instabilité politico-militaire dans plusieurs pays de la sous-région. Ces travaux vont tabler entre autre sur le terrorisme et l’extrémisme violent, le mercenariat et la criminalité transnationale organisée.

De manière spécifique, il est question au cours de ces assises du COPAX de développer la coopération sécuritaire en Afrique centrale, en matière policière et de renseignement. Dans son propos circonstanciel, Ahmad Allam-Mi, Secrétaire général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), a déclaré que « la situation sécuritaire du moment nous met une fois de plus à l’épreuve. C’est à cet égard que le Président en exercice de la CEEAC, de concert avec ses Pairs, a convoqué les présentes assises pour un examen approfondi de toutes les questions sécuritaires qui constituent des menaces à la paix et à la stabilité de la sous-région  ». Non sans rappeler que, la CEEAC est engagée dans un processus de réforme institutionnelle qui devrait aboutir en fin 2019.

Pour sa part, Noel Nelson Messone, ministre gabonais en charge des Affaires Etrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration Régionale, par ailleurs, président en exercice du Conseil des Ministres du COPAX, a indiqué que c’est pour faire face à ces menaces que les Chefs d’Etat ont créé le COPAX qui compte la FOMAC, MARAC, et le CRESMAC comme instruments de mise en œuvre. « Malgré ces efforts considérables, d’anciennes menaces persistent et de nouvelles apparaissent, et qui ne cessent de prendre des proportions inquiétantes  ». Pour le président du COPAX, « au cours de ces dernières années, deux menaces sans précédent affectent notre sous-région. Il s’agit d’abord du terrorisme de Boko haram, des groupes armés venus du Sahel et des groupes rebelles. […] la seconde menace a trait aux tentatives de déstabilisation dans nos Etats, dont un de nos Etats membres, la Guinée Equatoriale, a récemment été l’objet ».

Ces assises sont donc l’occasion d’évaluer les progrès du COPAX, et surtout d’appréhender, la lumière du travail de la Commission Défense et Sécurité, l’évolution des diverses menaces à la paix et la sécurité en Afrique centrale. Pour cette raison, la présente session ordinaire va statuer sur la stratégie de lutte contre le terrorisme en Afrique centrale, la mise en œuvre de la Convention sur les armes légères et de petit calibre ; la stratégie de la sécurisation des intérêts vitaux en mer dans le Golfe de Guinée articulée autour du COPAX.

Parmi ses objectifs principaux, le COPAX a pour mission de prévenir gérer et régler les conflits ; entreprendre des actions de promotion, de maintien et de consolidation de la paix et de la sécurisation dans la sous-région. ; promouvoir des politiques de règlement pacifique des différends ; et gérer les questions humaines, y compris les réfugiés, les déplacés internes, les ex-combattants. Toutefois, avec des arriérés de 92 milliards de FCFA pour le compte des contributions régulières au budget ordinaire par les Etats membres au Secrétariat général, il serait difficile dans un avenir proche d’atteindre plusieurs de ces objectifs.

Dorian Ondo

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