31 AOÜT 2016 : Ce jour-là seulement au Gabon

1er septembre 20170
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Le 31 août 2016 restera à jamais gravé dans la mémoire collective des Gabonais. Ce jour-là seulement, hommes et femme, jeunes et vieux étaient suspendus aux résultats des élections présidentielles du 27 août 2016.Des résultats qui ont engendré de vives violences. Des résultats qui ont endeuillés de nombreuses familles gabonaises. Des disparus, des blessés, des emprisonnés politiques sans jugement se comptent par dizaine. Et depuis un an déjà, plus rien ne va ou presque au Gabon. C’est la crise socio-économique et politique qui sévit dans tous les secteurs. C’est la paralysie partout. Le 31 août 2017, un an déjà que ça dure, ce malaise social.

Ce jour-là seulement. Il y a un an. Un an jour pour jour. C’était le 31 août 2016.Les Gabonais attendaient patiemment les résultats des urnes. Ils attendaient l’alternance tant souhaitée. Ils y croyaient d’ailleurs. Ils y croient tellement. Les Gabonais attendaient tellement que leur rêve a été brisé par des hommes sans foi ni loi. Ce jour, c’est celui où tout a sombré. Ce malheureux et inoubliable jour. Ce 31 aout 2016.Ce jour seulement, le peuple gabonais a fait couler ses larmes, son sang, sa sueur et l’encre de son stylo. Les populations gabonaises ont pleuré, saigné, sué et ont fait couler beaucoup d’encre et de salive ce jour-là. Tout ou presque était réuni pour couler. Dommage, triste, révoltant que le sang, les larmes, la sueur, la salive et l’encre ont autant coulé ce jour-là.

Ce jour-là seulement, les Gabonais attendaient la vérité, celle sortie des bureaux de vote. Ce jour-là seulement, tout était calme et chacun retenait son souffle. Civils et hommes en treillis étaient dans la rue. Les résultats étaient le dénominateur commun du peuple gabonais. Qui du président de la Cenap ou du ministre de l’intérieur devrait donner le coup fatidique ? Peu importe. La vérité des urnes, rien que la vérité. Mais hélas, le contraire s’est produit. C’était le contraire de ce qu’attendaient les populations des neuf provinces que compte le Gabon.

Ce jour-là seulement, le ciel était nerveux ; chrétiens et musulmans ; animistes et polythéistes avaient imploré, invoqué chacun sa divinité. Qui de Dieu, qui de Allah, qui de Ndzambé Kana … Des supplications pour que le Gabon soit à l’abri de l’embrasement. Le Gabon était devenu le centre du monde.
Témoignages

« Le 31 août 2017. Cette nuit-là j’ai été réveillé par le sifflement de balles au-dessus de mon toit et le long des murs extérieurs de ma maison. Il était 23h. J’avais choisi de me coucher tôt car la veille j’étais resté éveillé trop longtemps et le jour même j’avais envoyé plusieurs articles et répondu à de nombreuse questions. Je voulais juste dormir. Mais il y a eu ces balles. Réveillé en sursaut, je fis descende de leurs lits mes quatre enfants qui dormaient très profondément. Je n’avais jamais eu aussi peur pour eux. La violence cultivée dans leurs écrits et discours par les protagonistes pendant la campagne venait de prendre forme dans la rue. Souvenir impérissable. Tout le monde sait qui a fait quoi. Au sein du pouvoir comme de l’opposition ». SMA

« Bsr les amis. C’est à pareille heure que le sol a commencé à trembler au Quartier Général du candidat élu à la présidence du Gabon. Alors que les résultats étaient probants. La CENAP a annoncé les résultats imaginaires. Les Gabonais étaient venus nombreux protester contre cette institution acquise au pouvoir en place. Nous étions plus de vingt mille Gabonais au tour du QG. Alors qu’on peaufinait quelques stratégies, un hélicoptère a commencé à charger ; appuyé par les fantassins à terre comme deux armées qui s’affrontaient. Nos militaires ont oublié leur devoir régalien et ont agi comme si en face il y avait des ennemis. Ils ont tiré dans le tas. Les gabonais sont comment des singes ont abattaient en pleine forêt. Nombreux d’entre nous sommes tombés. Deux cents, trois cents, quatre cents......vinq cents ils savent la vérité. Mais c’était un véritable carnage. » FMM

31 août 2016 - 31 août 2017, un an déjà que ça dure. Un an de malaise social. L’histoire retient que le 31 août 2016, les Gabonais tombaient pour avoir réclamé la vérité des urnes du 27 août 2016. Et ce 31 août 2017 jour de commémoration, les Gabonais font toujours l’objet des arrestations arbitraires et des humiliations de toute nature, et ce, pour les mêmes raisons. Liberté, démocratie, alternance politique, justice… Braves hommes, redoutables femmes,votre sacrifice est la semence de notre LIBERTÉ.Hommage vous soit rendu.Le jour arrive où la LIBERTE doit se libérer.

MATSOMBI

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