31 août 2016-31 août 2018 : Deux ans déjà, les Gabonais se souviennent toujours

3 septembre 20180
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Les souvenirs sont encore frais. La douleur toujours présente dans la mémoire collective. Beaucoup de Gabonais pleurent encore leurs disparus. Ceux du 31 août 2016.Il y a bien deux ans que le peuple gabonais en général, celui de Libreville en particulier a vécu la terreur. Deux ans, jour pour jour que les larmes et la salive, le sang et l’encre ont abondamment coulé. C’était au soir de la proclamation des élections présidentielles d’août 2016. Les yeux du reste du monde étaient rivés sur ce petit pays d’Afrique centrale. Le pays d’à peine un million d’habitants où les mêmes ou presque dirigent le pays depuis un demi-siècle. Son vote ayant été abusé, Lenfant Soleil ne cache pas son indignation pour la peur qui taraude les esprits des honnêtes citoyens gabonais.

La Peur ! Oui la peur !

Ils sèment et cultivent la peur. La peur pour se maintenir au pouvoir. Les Gabonais ont peur. Les dirigeants sèment la terreur. Ils ont peur, car il y a partout des voleurs et l’impunité est érigée en modèle de société. Le peuple a peur, il y a beaucoup d’erreurs. Les erreurs de casting de ceux qui nous gouvernent. Les populations ont peur. Elles ont parfois besoin des pasteurs et demandent à Dieu de leur venir en aide. Les Gabonais ont mal au cœur. Tout semble vieux et parfois silencieux.

Nous avons vraiment besoin de Dieu. Pas le Dieu des pasteurs vendeurs d’illusions. Certains de nos leaders manquent de sérieux. Ils sont devenus corruptibles et font de la corruption leur refuge. L’argent, l’hypocrisie et la trahison sont monnaies courantes pour ces hommes et femmes qui jouent double jeu. Le pauvre peuple est vraiment pris en otage. Où sont passés les sages pour sortir les Gabonais enfuient dans les cages ?

Le pays est devenu une prison à ciel ouvert. Pour tes propres opinions politiques, tu es jeté en prison sans autre raison et parfois sans aucun procès. Ici, « Il faut parler avec les yeux et voir avec la bouche  ». Tous ou presque pleurent. Chacun se noie dans les larmes de ses yeux. « Ah quand la démocratie est soumise à rude épreuve, on célèbre la dictature. Je suis persuadé  ».

Enseignants, médecins, communicateurs et bien d’autres fonctionnaires se plaignent de leur condition de travail et de vie. Les Gabonais lambda sont les oubliés de la société. Seules les joutes électorales font d’eux du ‘’bétail’’ à sacrifier sur l’autel des urnes, dans les isoloirs où les élus sont connus avant que le bulletin ne soit jeté.

Oui, je suis de ce pays ! Ce pays où ceux qui détournent les deniers publics sont célébrés et ceux qui ont faim sont condamnés. Je suis de ce pays où l’abus d’autorité, la violation flagrante de la loi, la fraude, les crimes, l’impunité et bien d’autres vices sont devenus des normes sociales. Je suis de ce pays où ces hommes et femmes qui nous dirigent se servent de la misère physique et morale du peuple pour se faire un piédestal. Ils l’affament, l’assoiffent, pour ensuite, lui donner un peu à manger et à boire. Comme qui dirait « celui qui a faim, trouve doux ce qui amer ». Quand l’heure arrive, celle des échéances électorales, ils le transportent comme des bêtes de somme. Je suis de ce pays où il sera difficile de tromper encore le peuple, ce peuple gabonais qui a désormais pris conscience. Ils le savent, même s’ils crèvent les yeux de leur propre conscience, tellement devenus inhumains !

Lenfant Soleil

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