Ngounié/L’artisanat, une mine d’or

10 juillet 20200
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La valorisation du secteur de l’artisanat reste peu visible pour les nationaux faute d’accompagnement. Le gouvernement incite très peu les petits entrepreneurs locaux

(Gabonews) : Sous d’autres cieux, l’artisanat marque le pas, il fait vivre son homme. Au Gabon, l’artisanat est encore au stade informel. Le constat se passe de tous commentaires. Le gouvernement ne propose rien de pertinent. "On a juste des effets d’annonce" s’indigne Christian, sorti de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku, il s’est lancé dans l’agriculture depuis près de 11 ans. La création d’une chambre de métiers se fait toujours attendre. Le lycée agricole de Lebamba croupit sous les herbes. La formation des acteurs ruraux semble moins préoccuper les décideurs au sommet de l’Etat gabonais.

D’autres pays du continent africain ont fait de l’artisanat un secteur pourvoyeur d’emplois. " Ce n’est pas demain que j’irai chercher du boulot, j’ai des plantations de tubercules, de banane. J’ai commencé avec le verger", souligne Euloge M. La question de la valorisation des activités génératrices de revenus, par exemple, pourrait trouver un début de solution avec la mise en place d’une chambre de métiers. Le projet traîne dans les tiroirs du gouvernement qui l’annonçait en 2019.

Les artisans nationaux voudraient des réponses concrètes, mais pas grand-chose à l’horizon." Je fais dans la transformation du manioc, je n’ai aucun soutien de l’Etat" se plaint une retraitée de l’administration publique.

Le secteur de l’artisanat balbutie, aucun accompagnement n’est visible, sinon l’assistance se fait au compte-gouttes. Il y a d’énormes opportunités d’investissement. La production des sachets de manioc peine localement. Des camions transportant des produits agricoles arrivent du Congo, du Cameroun pour ravitailler les marchés gabonais.

Dans le district d’Eteké à un peu plus de 100km de Mouila, des orpailleurs artisanaux se procurent des revenus par l’extraction de l’or. Il suffit d’organiser ces derniers déjà en coopérative puis en faire des vrais emplois tout en gardant leur autonomie." C’est cette sensibilisation que je m’efforce de faire"’ confie Roland Y au village Massima.

L’un des problèmes rencontrés par les artisans est la distribution des produits agricoles locaux, les sculptures pour ne citer que ceux-là. Dans cette chaîne d’encadrement, les médias se doivent de les promouvoir. La transformation des produits devrait être un accélérateur d’intérêt stratégique. Ils ont également besoin d’accès facile aux crédits.

DKT

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