Si l’œuvre littéraire doit servir à quelque chose, nombreux sont les écrivains tels que Nelly Nsa Ebang qui ont fait figure de la peinture de la vie sociétale. Ainsi, NDI , tiré de la langue Fang et signifiant espoir, est une œuvre qui s’ouvre sur une invitation de l’auteure à connaître d’emblée l’héroïne du roman. En outre, à travers ce phrasé édifiant : " je suis Ndi, l’espoir blessé..." L’écrivaine met en relief la peinture étrange de cette métaphore admirable, qui plonge le lecteur dans l’univers intérieur de cette jeune dame abusée par les vicissitudes de la vie et qui comme une prière à Dieu, implore simplement d’être une femme.

L’auteure, à travers divers rêves prémonitoires et plusieurs visions surnaturelles nous fait vivre l’histoire d’une femme dont le désir d’enfanter est plus fort que tout et chante l’espoir de porter un jour dans ses mains un enfant. « Ces étranges visions, ne me quittaient plus, elles étaient mon quotidien et ma vie. Je devais apprendre à les accepter, à les comprendre, à me les expliquer, à trouver la portée symbolique de certains signes et images qui revenaient à chaque fois », s’exprime l’héroïne dans un passage du texte.

Ainsi, NDI trouvera la force de continuer son combat dans sa détermination à avoir le fruit de ses entrailles aux côtés de « l’ombre blanche », son ange protecteur.

Dans la société gabonaise, la stérilité féminine cause souvent de profonds dommages au sein des familles. Difficilement acceptées par leur belle-famille, les femmes qui ne parviennent pas à donner la vie à un enfant au moins, sont parfois traitées avec mépris. Lorsqu’elles ne sont pas répudiées, leur mari ou compagnon prend officiellement une autre femme ou entretient une maîtresse capable de lui donner des enfants.

Disponible pour l’heure à la librairie Le Savoir du Rond-point de Nzeng-Ayong à Libreville, l’oeuvre coûte 7.000 Fcfa.

Naty Abogho